L’impact des matières premières dans la croissance africaine est exagérée a déclaré un haut cadre des Nations-Unies.
Au cours d’une interview accordée à l’AFP, Carlos Lopes Secrétaire Administratif de la Commission Economique des Nations Unies pour l’Afrique a exhorté les pays africains à ne pas trop s’attarder sur une baisse des prix des matières premières.
« On donne trop d’importance aux matières premières dans la croissance africaine. Elles représentent seulement un tiers de la croissance, les deux autres tiers viennent de la consommation interne » a soutenu monsieur Lopes.
Une consommation qui va continuer de progresser , selon le responsable onusien en raison notamment de la croissance démographique du continent, de la montée en puissance d’une classe moyenne et de la pérennité des investissements extérieurs.
Pour le fonctionnaire international, même si l’Afrique a connu depuis une quinzaine d’années une des croissances les plus fortes au monde, tirée par la flambée des prix des matières premières et le dynamisme de l’économie chinoise, le continent noir, n’a pas à avoir peur du ralentissement constaté dans l’économie chinoise ou d’une baisse des prix de ses matières premières.
Certes reconnait-il, la Chine, eu égard à sa situation économique, a ralenti le rythme de ses investissements en Afrique, mais il pense également que l’investissement extérieur ( dans le continent) est toujours en train de monter.
« L’an dernier il était à 54 Milliards de dollars et cette année à au moins 60 Milliards malgré les vents défavorables » a estimé Carlos Lopes.
De plus, le diplomate a indiqué que tous ces investissements étaient des engagements à long terme (construction d’infrastructures) qu’une chute « des cours du café » par exemple, ne pouvait aucunement remettre en cause.
Cependant monsieur Lopes a invité les Etats africains à améliorer la productivité de leur agriculture, «la plus faible du monde», et exploiter davantage les énergies renouvelables. Il a aussi préconisé une meilleure politique en matière de collecte de l’impôt.
Crédit photo : moreno-web.net
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