Par composante, le rapport montre que la dette extérieure se chiffre à 11 864,20 milliards de FCFA tandis que la dette intérieure s’élève à 6 694,71 milliards de FCFA, dont 2 096,46 milliards de FCFA de dette bancaire locale contractée hors cadrage budgétaire.
L’audit révèle une dette bancaire importante non retracée dans la comptabilité publique. Au 31 mars 2024, cette dette atteint 2 517,14 milliards de FCFA. Cette situation pose un problème de transparence et de soutenabilité budgétaire, selon le rapport qui note que cette gestion hors circuit officiel entraîne un manque de contrôle des remboursements et une accumulation de charges financières imprévues.
Le service de la dette sur la période 2019-2024 s’élève à 2 497,00 milliards de FCFA. Dans ce nombre, l’amortissement se chiffre a 2 147,22 milliards de FCFA, les intérêts (298,77 milliards de FCFA) LES pénalités de retard (21,73 milliards de FCFA), les commissions et autres frais (29,28 milliards de FCFA)
En outre, l’audit indique que l’absence d’un suivi centralisé des échéanciers a conduit à des paiements d’intérêts et de pénalités de retard atteignant 21,73 milliards de FCFA .
Le remboursement de cette dette pèse lourdement sur les marges de manœuvre budgétaires de l’État, selon le rapport, soulignant que cette situation réduit la capacité de financement des politiques publiques.
Par ailleurs, signale le rapport de la Cour des Comptes,: une partie des emprunts n’a pas reçu l’aval du Parlement, ce qui constitue une irrégularité dans la gestion budgétaire.
La Cour des Comptes signale aussi que l’endettement bancaire hors circuit budgétaire expose l’État à des risques accrus, notamment des taux d’intérêts élevés et des échéances non maîtrisées.
Entre autres recommandations, la Cour des Comptes préconise une meilleure transparence et traçabilité de la dette, avec un encadrement strict des emprunts et un suivi centralisé des remboursements. Elle recommande aussi la limitation des emprunts bancaires hors circuit budgétaire, afin de garantir un meilleur contrôle parlementaire, un renforcement du suivi des échéanciers de remboursement, pour éviter le paiement excessif de pénalités et d’intérêts et une réforme du système de gestion des certificats nominatifs d’obligations (CNO), pour assurer une meilleure transparence et éviter les dérapages budgétaires
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