Depuis l’annonce de l’acquisition de Tigo et de la banque SIAB au Togo, l’homme d’affaire Kabirou Mbodjie ne cesse de faire l’objet d’attaques et de plaintes. Le patron de Wari met la lumière sur cette affaire.
Récemment inculpé, pour abus et augmentation illégal de capital, le patron de Wari Kabirou Mbodjie a apporté des éclaircissements, face à la presse. Pour Kabirou Mbodjie, il ne s’agit nullement de deal comme le pensent ses collaborateurs mais plutôt d’un processus de négociation inachevé. A l’en croire, les équipes des deux entreprises sont en train de négocier simultanément pour voir si le produit final est conforme aux annonces initiales. Une fois achevé, l’acquisition sera conclue. Le patron de Wari se dit surpris qu’on lui fasse remarquer depuis un moment une augmentation excessive du capital de son entreprise, et invite les entreprises à innover.
Pour faire comprendre à ses détracteurs l’acquisition de Tigo, de ses opérations au Sénégal et de la reprise de la SIAB Togo, Kabirou Mbodjie résume ces gestes en un seul mot : un besoin d’innovation « Pourquoi s’arrêter à un petit écosystème quand on peut grandir et détendre ? », déclare t-il ; pour dire que toute entreprise ambitieuse a besoin d’avancer et puis ces opérations ne sont pas nouvelles.
« C’est depuis la fin de 2015 que nous avons ouvert des bureaux à Lomé, quand nous préparions l’acquisition de la banque SIAB, qui s’est terminé en juillet 2016 », a-t-il fait savoir.
Toutefois, Kabirou Mbodjie se désole de faire les gros titres de la presse, dans le mauvais sens depuis un moment. Selon lui, ce sont ses anciens employés, à qui il avait offert des actions dans les débuts de la société ; qui sont derrières cette affaire, le font juste pour entacher sa réputation et de celle de l’entreprise. « La procédure dont les journaux parle date de 2012. Ces personnes ont été plusieurs fois déboutées par les tribunaux ; mais elles n’arrêtent pas. On a même voulu me mêler à des histoires de mœurs inventées de toutes pièces » ; explique t-il avant de souligner l’impact international que peut avoir cette affaire auprès des partenaires avec lesquels le management de Wari est en relation. « Combien d’entreprises, même étrangères cherchent à se développer simultanément dans 40 pays ? C’est ainsi que nous travaillons maintenant. Et l’on ne peut pas mesurer l’impact que peut avoir une information mise à la Une d’un journal. Même quand on veut démentir le lendemain, le mal est souvent mal fait» regrette t-il.
Bandiaré NDOYE ( Stagiaire)
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