Homme de challenges, l’Ivoirien Jean Luc Konan en a relevé plus d’un, tout au long de sa carrière professionnelle, construite sur la base de valeurs qu’il applique depuis 20 ans : une vision des affaires fondamentalement panafricaine, le professionnalisme, l’éthique et la culture de la performance. Très tôt, il a compris que les marchés ne peuvent s’étendre, de manière cloisonnée.
Ainsi, il débuta sa carrière comme auditeur au sein du cabinet Arthur Andersen, après un passage à Citibank. Il attire l’attention des dirigeants de Barclays qui lui proposent la Direction Afrique de l’Ouest et Centrale du Département ‘Extended Coverage Countries’ couvrant 17 pays. Pendant plusieurs années, il va s’attarder à maitriser les rouages et subtilités de ces différentes économies et affine, par la même, sa connaissance de la sous-région. Sa carrière se poursuit chez Ecobank en qualité de Directeur Régional, chargé des projets Angola et Gabon, avant d’être nommé Directeur Général de Ecobank Gabon.
A ce moment, Tony Elumelu, l’emblématique patron du groupe nigérian, United Bank for Africa, le repère et lui propose de piloter ses projets d’expansion en Afrique centrale avant de le nommer DG de UBA Gabon, qu’il créera ex nihilo, et emmènera à la profitabilité au bout de 6 mois.Le top-management de UBA lui demande, alors, de reprendre en main la filiale du Sénégal, alors déficitaire, qu’il contribue, avec le soutien de son équipe,«la meilleure du groupe», (selon ses dires), à redresser, en 120 jours,grâce à un programme qui fit «école» au sein de UBA, «le projet 120».
Sous son leadership, UBA Sénégal deviendra, en moins de 2 années, l’une des institutions les plus profitables du Sénégal et du Groupe UBA. Et c’est là toute la philosophie de ce financier de talent : ne pas se contenter du «bon», mais toujours être en quête du «meilleur».
Pour M. Konan, l’Afrique se positionne comme le nouveau pôle de la croissance mondiale. Challenger de nature, en 2013, il décide de quitter le confort d’une carrière bien assise pour fonder le Groupe COFINA ou Compagnie Financière Africaine parce que «convaincu que le secteur financier doit se repenser pour accompagner plus efficacement la classe moyenne émergente africaine, plus spécifiquement les PME et entrepreneurs», énonce-t-il.
Il illustre cette décision comme une évidence faite sur les nécessités et besoins prégnants en Afrique subsaharienne. «Les crédits au secteur privé représentent moins de 20% du PIB en Afrique sub-saharienne contre 40% en Amérique latine et +250% aux USA. Une tendance à inverser pour booster le secteur privé en Afrique subsaharienne, moteur de l’investissement et du développement», ajoute-t-il. Trop souvent exclus des circuits financiers classiques, les entrepreneurs des PME peinent à trouver des institutions financières, suffisamment structurées pour répondre à leurs besoins. C’est sur cette base qu’il crée la 1ère Institution financière panafricaine de méso-finance pour combler ce vide existant entre la micro-finance et le secteur bancaire classique, puis chercher à mettre fin à cette forme d’injustice financière. Via la méso-finance, appelée «missing middle» ou chainon manquant, le Groupe COFINA offre aux PME, entrepreneurs et particuliers des classes émergentes, des produits et services financiers en phase avec leurs réalités. M. Konan rappelle que «les PME sont la clé dudécollage économique africain. Elles participent à la création de richesses et permettent de les redistribuer, de façon plus équitable, au sein des populations».
Les résultats obtenus par la filiale sénégalaise du Groupe, également présent dans 2 autres pays de la sous-région (Côte d’Ivoire et Guinée Conakry), attestent de la pertinence du positionnement de COFINA au regard des attentes de ces acteurs économiques.
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