C’est la désolation à tous les niveaux. Les familles se retrouvent sans sources de revenus, les capitaux ou marchandises partent en fumée. Le préjudice est lourd.
Selon les études en sécurité incendie, les sources d’inflammation sont de trois ordres :
– Énergétiques (non-conformité des installations ou surcharge électrique, flamme nue, étincelles d’origine mécanique, électricité statique) ;
– Humaines (négligence) ;
– Naturelles (foudre).
Les incendies dans les marchés sont devenus la hantise des commerçants. Et quand cela arrive, les pouvoirs publics sont obligés d’intervenir pour favoriser la reconstruction et permettre, un tant soit peu, à la vie économique et sociale de reprendre.
Pour sortir de ces cycles d’incendies qui n’arrangent personne et constituant des freins au développement durable, il faudra asseoir un cadre de concertation globale et inclusive dans lequel prendront part l’Etat, les assureurs, les collectivités territoriales, les architectes, les Associations de consommateurs et de commerçants.
Les drames que vivent les commerçants sont multiples et cela démontre la nécessité d’assurer les marchés. Malheureusement au Sénégal, l’Assurance n’est pas bien comprise par le grand public. Elle est souvent considérée comme une dépense inutile par les acheteurs potentiels. Dans certains cas, elle est même assimilée à une taxe.
L’Assurance est élitiste
Aujourd’hui, les assureurs devront se mettre en pôle position pour accompagner les commerçants et les communes dans l’évaluation des risques au niveau des marchés, l’élaboration des plans de prévention et la sensibilisation avec un seul objectif : sécuriser leurs investissements et asseoir une culture de l’Assurance.
À ce titre, dans le cadre de la mise en œuvre du Plan Stratégique Quinquennal, les assureurs ont élaboré un programme de visites de risques sanctionnées par des rapports qui seront mis gratuitement à la disposition des communes et de l’Etat.
De nombreux commerçants sénégalais pensent que l’Assurance est élitiste ou que l’incendie n’arrive qu’aux autres. Il faut beaucoup de sensibilisation, mais aussi adopter des mesures spéciales avec la mise en place d’équipes d’interventions mobiles, de réserves d’eau…
L’Assurance incendie offre une protection contre les dommages directs et indirects de l’intérieur et de l’extérieur, occasionnés à leurs boutiques et au contenu de ces dernières. En outre, elle couvre également la responsabilité civile envers autrui. C’est-à-dire la prise en charge, par les assureurs, des dommages causés aux tiers (voisins, clients, voitures endommagés par l’incendie etc.) par le commerçant responsable locataire ou propriétaire du local.
Au titre de l’année 2017, les assureurs ont payé près de 7 milliards de FCFA en termes de réparation, suite à des incendies. Le rôle des assureurs est de réparer lorsqu’un sinistre survient et dans le domaine de l’Assurance incendie, une Police spéciale Marchés publics a été préparée pour mieux répondre aux besoins des commerçants et des communes ; cette Police est également accompagnée d’un plan de prévention et de protection pour une bonne gestion des risques dans l’intérêt de tous les acteurs.
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