Le nouveau Coronavirus continue de se propager à un rythme inquiétant. Au cours de la semaine, le cap du million de personnes contaminées à travers le monde a été franchi.
Particulièrement impactés par le virus, les Etats-Unis sont devenus le pays comptant le plus de personnes infectées, avec près de 240 000 cas confirmés.
L’impact au niveau de l’économie du pays est également significatif, comme en attestent les chiffres du chômage, dévoilés au cours de la semaine. En effet, plus de 700 000 emplois ont été détruits selon les données du département du travail, marquant ainsi la plus importante destruction d’emploi depuis mars 2009.
Les premières conséquences économiques du COVID-19 commencent également à se faire ressentir dans les autres pays développés. En Allemagne, les ventes de voitures neuves ont chuté de 37,7 % sur le mois de mars, soit la pire performance depuis près de trente (30) ans.
En France, l’activité du secteur privé s’est effondrée à un niveau jamais atteint jusque-là, d’après les statistiques du cabinet IHS Markit, dont l’indicateur est passé de 52 en février à 28,9 en mars.
Il ressort globalement du précédent tableau, que l’optimisme affiché la semaine dernière s’est effacé puisque la plupart des bourses mondiales s’est retrouvé en zone négative. Cela peut se justifier par l’enlisement de la crise, dont les perspectives de sortie ne sont pas suffisamment claires pour les investisseurs.
Au plan régional
En zone UEMOA, de nouvelles séries de mesures de soutien aux économies ont été annoncées dans plusieurs Etats-membres (Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Togo). Ces plans s’articulent majoritairement autour d’un allègement de la pression fiscale, ainsi que de la mise en place de fonds de soutien visant certains secteurs clés de l’économie (cacao, hévéa, noix de cajou).
Faisant suite aux mesures annoncées le 21 mars dernier visant le secteur bancaire, la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) a apporté des précisions sur les dispositifs de promotion des paiements électroniques ainsi que de reclassement des créances. Sur ce dernier point, il est important de noter que la mesure permet aux banques de classer les
créances saines ayant fait l’objet de report de la part d’entreprises affectées par le COVID19, dans un compte spécifique et non plus dans les « créances en souffrance ». Cela permettra aux sociétés de bénéficier plus facilement de reports d’échéances de leurs dettes et aux banques de rester en conformité avec les normes prudentielles.
Dans ce contexte, l’on constate un ralentissement de la tendance baissière des principaux indices du marché financier régional. Les indices BRVM 10 et BRVM Composite ont ainsi affiché des performances respectives de -1,05% et -1,25% :
Le titre PALM CI a continué à subir l’impact de la baisse des cours internationaux d’huile de palme, avec une nouvelle chute hebdomadaire de 15,66 %, portant la performance annuelle à -42,31 %.
Les valeurs bancaires souffrent également dans le contexte de la crise sanitaire. Les titres BOA CI (-7,81 %) et SGB CI (-6,13 %) intègrent ainsi le palmarès des plus fortes baisses de la semaine. Les investisseurs continuent de réduire leur exposition au secteur, en lien avec la baisse attendue de l’activité économique dans la zone et ses potentielles répercussions sur l’activité de crédit.
L’on retrouve également deux (02) valeurs industrielles dans ce flop 5 avec les titres NEI CEDA CI (-7,14 %) et UNIWAX CI (-6,32 %). La sensibilité du secteur à la conjoncture économique pourrait expliquer ces contreperformances. En effet, les achats des ménages hors biens de première nécessité, devraient se contracter en raison des mesures de confinement.
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