Le Groupe La Poste SN traverse des difficultés majeures depuis plusieurs années. Face à cette situation, le nouveau directeur général Mouhamadou Diaïté a organisé une table ronde en partenariat avec La Poste de France, pour mobiliser les partenaires techniques et financiers.
Face aux mutations qui s’opèrent dans le secteur bancaire et des télécoms, la Poste SN doit se réinventer pour éviter de disparaître. Le nouveau directeur général de la boite lance un nouveau plan relance évalué à 170 milliards francs cfa. « Nous sommes dans une situation telle que la recapitalisation de La Poste est indispensable », a alerté M. Diaïté au journal Le Soleil.
Plusieurs partenaires techniques et financiers tels que le Service économique de l’Ambassade de France, Expertise France, la Caisse des dépôts et consignations, les Ministères sectoriels ou encore Sénégal Numérique, ont pris part à cette table ronde.
La Poste est confrontée à un déficit quasi structurel de trésorerie lié à la stagnation de son chiffre d’affaires, une explosion des charges salariales de l’entreprise et un endettement insoutenable de 35 milliards FCFA en 2017.
4.000 emplois en danger
Pour sauver la boite, le nouveau directeur général compte s’appuyer sur le Plan stratégique d’expansion (Pse) de La Poste qui repose sur trois axes majeurs : une augmentation et diversification de l’offre de services, la numérisation ainsi que l’amélioration de la gouvernance institutionnelle.
Mais la situation financière de la société est tellement préoccupante que 4.000 emplois sont aujourd’hui menacés. L’Etat est appelé à passer l’éponge sur une dette de 174 milliards au Sénégal afin de faciliter cette recapitalisation. « Il suffira à l’État de transformer cette créance en apport nouveau. Il n’y aura pas de trésorerie à décaisser et le Groupe La Poste pourra ainsi se recapitaliser », a proposé le nouveau patron du groupe.
Conscient que les problèmes actuels de la Poste sont multiformes, M Diaïté estime que la recapitalisation doit aussi toucher les filiales de la boite de comme PosteFinances qui a besoin de 10 milliards au minimum pour la bancarisation. « C’est le minimum réglementaire imposé par l’Uemoa pour créer une banque », a-t-il rappelé.
Pour réussir sa mission, le nouveau directeur général du groupe La Poste mise sur des ressources humaines de qualité et un soutien accru du Gouvernement pour redorer le blason de l’entreprise.
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