Greenpeace a retrouvé, à travers ses patrouilles conjointes avec les autorités guinéennes des ailerons de requins à bord de navires étrangers.
Greenpeace appuie la république de Guinée dans sa lutte contre la pêche illégale. A travers des patrouilles conjointes menées la semaine dernière, en collaboration avec le département de la surveillance des pêches Greenpeace a pu mettre la main sur des ailerons de requins transportés à bord de navire étrangers. Il s’agit de deux bateaux de pêche de nationalité chinoise. Selon le chargé de campagne de Greenpeace Afrique, Ahmad Diamé, les Etats africains doivent unir leurs forces et prendre leurs responsabilités pour gérer les activités de pêche étrangères et locales se déroulant dans les eaux guinéennes. Ceci pour garantir une exploitation juste et durable des ressources. « Ce à quoi nous assistons ici est en totale violation des réglementations ouest-africaines en matière de pêche. Cela montre également que les législations nationales doivent être renforcées afin de les harmoniser avec les normes internationales, selon lesquelles les requins menacés ne constituent plus de prises légales. C’est pour cela que nous recommandons aux pays côtiers d’améliorer leurs capacités de suivi et leurs législations nationales afin de protéger la vie marine et les moyens de subsistance des pêcheurs locaux », déclare t-il.
Les deux navires, arraisonnés, ayant des ailerons de requins à bord ont écopé d’une amende de 250 000 Euros chacun. L’autre navire surpris en train d’utiliser des filets non conformes et de pêcher des espèces non autorisées par la licence octroyée a écopé d’une amende de 350 000 Euros. Les prises de tous ces navires ont été saisis par les autorités Guinéennes.
En sus de ces ailerons de requins, Greenpeace a trouvé de nombreuses carcasses de requins, de requins-marteaux (une espèce menacée) et de raies manta à bord de plusieurs navires.
Pour rappel, Greenpeace a réussi à arraisonner, récemment quatre bateaux de pêche dans les eaux guinéenne, pour activité frauduleuse. Au total, Greenpeace et les responsables locaux ont inspecté 12 navires durant leur surveillance conjointe au cours de la semaine écoulée. Il s’agissait de neuf bateaux de nationalité chinoise, d’un bateau de nationalité coréenne et de deux navires battant pavillon guinéen.
Bandiaré NDOYE (Stagiaire)
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