« Le développement est la résultante ou le moteur de la paix » a déclaré Babacar Ndiaye ancien Président de la Banque Africaine de Développement (BAD) lors du Forum pour la Paix et la sécurité en Afrique.
Participant au panel « Défis sécuritaires et croissance économique »,présidé par Kadré Désiré Ouédraogo, Président de la commission de la CEDEAO, Babacar Ndiaye a insisté sur le fait que l’Afrique n’atteindra le développement qu’en ayant une paix durable. La paix, qu’il a d’ailleurs assimilé à un comportement citant l’ancien président ivoirien Houphouët Boigny qui aimait à parler ainsi.
Pour l’économiste sénégalais, il important aussi que les banques de développement s’immiscent davantage dans les politiques publiques.
« Les banques de développement doivent parler d’Etat de droit, de politique sociale afin d’aider les gouvernements. Parce que ceux qui meurent dans les conflits sont des agriculteurs, des éleveurs donc des producteurs et cela constitue une grande perte pour le développement du continent » a plaidé l’ex banquier.
Par ailleurs, monsieur Ndiaye a rappelé que l’Afrique a fait des bonds économiques importants avec des taux de croissance impressionnants, mais il a rappelé aussi que les « taux de croissance ne se mangeaient pas » avant d’ajouter que l’on se nourrissait pas de potentiels.
A sa suite, Raymond Gilpin Doyen des affaires académiques -Africa Center for Stratetigic Studies, a évoqué les flux illicites estimés à 50 Milliards de dollars qui quittent chaque année le continent. Pour lui, il s’agit de savoir pourquoi tout cet argent sort d’Afrique.
Monsieur Gilpin a dans son intervention, invité les Etats a davantage investir dans la santé, les politiques sociales et moins dans le militaires.
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