Le Sénégal, dans le combat pour l’amélioration de la santé des populations en Afrique, a ratifié les directives de l’UEMOA et de la CEDEAO relatives aux produits du tabac et de l’Alcool. Il les a transposées dans sa législation interne c’est-à-dire dans le code général des impôts. Et chaque année, d’après l’inspecteur principal des impôts et domaines, Abdoulaye Gningue, représentant du ministre des finances à la cérémonie de présentation du bilan d’étape sur les taxes de santé en Afrique de l’ouest à Dakar ce mardi 8 octobre, « évalue sa taxation en la matière. Le Sénégal est dans les meilleurs standards au plan international. »
Aujourd’hui, expose Abdoulaye Gningue, « dans le bilan d’étape sur la taxation au niveau des produits du tabac et de l’alcool dans a zone de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest, (CEDEAO) et de l’Union économique et Monétaire Ouest africain, (UEMOA), la projection des résultats montre que le Sénégal a une taxation pertinente aussi bien pour l’alcool que pour le tabac. En tout cas c’est l’une des taxations les plus hautes de la sous-région conformément aux droits d’accises pour le tabac et l’alcool. »
Sur les difficultés rencontrés et l’absence de consensus sur certains principes, le représentant de l’Etat du ministère des finances d’expliquer qu’«il y a consensus sauf qu’il y a quelques difficultés. Par exemple, si on prend une directive comme celle de l’UEMOA, ou la taxation advolarem est compris entre 50 et 150%, on voit quand même que l’écart est important. Ce qui fait qu’un pays peut être à 50% et un autre à 150%. C’est la difficulté soulevée par certains participants. C’est une interrogation pertinente qui mérite une réflexion approfondie et qu’on trouve une solution. Parce que l’intérêt d’avoir des taxations rapprochées c’est pour éviter des contrebandes. Parce que nous sommes frontaliers. Si un pays à une taxation plus forte qu’un autre vous imaginez aisément que cela peut être source de contre bandes et de commerces illicites des produits du tabac et de l’Alcool. »
Mais reconnait l’inspecteur principal des impôts et domaines, « les pays de la sous-région ont des problèmes avec la taxation advolarem. Et le problème est qu’elle est susceptible d’être absorbée par les industrielles, les fabricants d’alcool et du tabac. Elles peuvent en matière de hausse, manipuler la base de données. Ce qui fait cette hausse bien qu’effective n’impacte pas le prix de vente des produits en détails. Et ici les politiques publiques sur la question visent la vente de détail pour que les populations ne puissent pas consommer ces produits. »
Par Amadou Seck
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