Malgré le rétablissement de l’ordre constitutionnel en 2014, la situation socio-économique en Guinée-Bissau continue de se dégrader. Ce qui fait que le taux de bancarisation se situe à 1%.
Selon le Secrétaire d’Etat au Budget et aux Affaires fiscales, João Alberto Djata, «les services financiers ne sont pas si importants dans le pays et les principaux services financiers de base non bancaires disponibles en Guinée-Bissau sont, entre autres, Wari, Orange-Money, MTN Mobile money, Joni-Joni, Fit Fat».
Il explique que l’accès à ces services ne pose pas beaucoup de problèmes aux populations, puisqu’ils sont disséminés partout dans les différents quartiers de la capitale Bissau, contrairement aux banques qui ne sont placées qu’au centre-ville.
«En plus de leur accessibilité, ces services financiers n’exigent pas beaucoup de formalités en termes d’accès», a ajouté le ministre.
Interrogés sur l’accès aux services financiers de bases non bancaires, Emiliano Cardoso et Epifania Domingos Rogero Delgado, deux usagers de banques, ont souligné qu’il y a une grande différence avec les banques. Ils ont fait remarquer que ces services sont non seulement dans la plupart des quartiers périphériques de la capitale, mais aussi au niveau des régions, contrairement aux services bancaires qui ne sont concentrés qu’à Bissau.
Pour le Secrétaire d’Etat au Budget et aux Affaires fiscales, Joao Alberto Djata, les principaux acteurs sont les étrangers, car, la Guinée-Bissau ne dispose pas, pour l’instant, de grands actionnaires pour offrir de tels services à la population.
«Les quelques agences nationales existantes sont très minimes par rapport à celles des étrangers. L’accès de la population aux services financiers est faible et le secteur bancaire fragile», a souligné João Constantino Pereira, un usager d’Ecobank Guinée-Bissau.
«Il existe dans le pays quatre banques commerciales et un secteur de la microfinance à l’état embryonnaire et ceci fait que l’accès de la population aux services financiers devient très difficile. Imaginez quatre banques pour une population de plus de deux millions», déplore M. Pereira.
Quant au secteur de la microfinance, il est embryonnaire et souffre de carences tant au niveau de la régulation que de la supervision, en dépit des dispositifs mis en place par la BCEAO. Cet état pénalise les femmes en particulier, pour qui la microfinance représente une source potentielle de soutien à l’activité économique.
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