Si le secteur énergétique est défectueux, la santé et l’économie peuvent être sérieusement affectées. C’est la conviction de Madame Louise Cord, Directrice des Opérations de la Banque Mondiale pour le Sénégal.
« C’est la raison pour laquelle nous appuyons le Sénégal dans ce secteur avec le second accord qui est un financement additionnel 70 millions de dollars pour le Projet d’Appui au Secteur de l’Electricité du Sénégal (PASE). Ce financement approuvé le 28 juillet dernier par notre Conseil d’administration, porte à 155 millions de dollars notre appui en cours dans secteur. Mieux, ce financement a eu un effet levier puisque le Sénégal a pu attirer le Banque Européenne d’investissement qui prévoit d’injecter 94 millions de dollars dans le PASE avant la fin 2016 de l’année. Ainsi, si on y ajoute la contribution du budget national, le PASE aura un fonds global de 256,5 millions de dollars pour atteindre ses objectifs », a-t-elle déclaré à l’occasion de la signature de deux accords de financements dans les domaines de la Santé et de l’Energie en présence de l’ambassadeur du Sénégal aux Etats Unis, Son Excellence M. Babacar Diagne. Mais pour Mme Cord, au-delà de ces montants, la BM veut marquer son soutien au PSE qui fait de la qualité du service d’électricité une condition sine qua non de sa réussite. « Pour rappel, la SENELEC a déjà élaboré un plan d’action prioritaire 2016-2018 de 170 millions de dollars qui identifie les investissements nécessaires pour améliorer de façon significative la qualité de ses prestations en direction des ménages et des entreprises. D’ailleurs, nous nous réjouissions de la célérité du gouvernement sénégalais qui a décidé de consacrer 20 milliards de francs CFA à ce plan dès sa première année d’exécution. Nous exhortons le gouvernement à continuer à soutenir la SENELEC, notamment pour la mise en œuvre effective des réformes nécessaires pour améliorer sa viabilité financière à long terme, diversifier son mix énergétique et d’améliorer sa gouvernance », a-t-elle précisé.
Pour le secteur de la santé, il s’agit du Projet Régional d’Amélioration des Systèmes de Surveillance des Maladies en Afrique de l’Ouest (REDISSE, selon son sigle en anglais). « Si les frontières existent, nous savons tous qu’elles ne résistent pas aux virus vecteurs de maladies. L’histoire récente de la sous-région l’a amplement démontré avec Ebola. C’est pour cette raison que ce projet été approuvé par le Conseil d’Administration de la Banque Mondiale le 28 juin 2016 pour accompagner le Sénégal dans le renforcement de ces capacités intersectorielles nationales et régionales pour assurer une meilleure collaboration en matière de surveillance des maladies et de préparation aux épidémies en Afrique de l’Ouest », a-t-elle dit.
Pour l’Ambassadeur, avec ce soutien, « la Banque Mondiale vient renforcer le Sénégal pour qu’il assure davantage et mieux ses responsabilités sous-régionales».
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