L’atelier qui marque un « pas significatif » vers une meilleure reconnaissance des droits des femmes dans le secteur minier, s’inscrit en droite ligne de la politique genre visant à renforcer les capacités des acteurs locaux et à proposer des solutions concrètes face aux inégalités subies par les femmes dans ce secteur clé.
Lors de la cérémonie d’ouverture, M. Alioune Sow adjoint au maire de Thiès, a souligné que « Les femmes ont toujours occupé des places importantes dans la société. C’est pourquoi il est primordial de comprendre qu’il ne peut y avoir de développement sans l’implication des femmes ou la prise en charge des réelles difficultés des femmes. Ce sont elles qui sont à l’origine de tout développement grâce à leur engagement, leur détermination, mais aussi leur sérieux. C’est pourquoi, en tant qu’autorités administratives, nous réitérons notre engagement par rapport à des initiatives similaires au grand profit de nos citoyens. »
La coalition PCQVP Sénégal s’inscrit dans une démarche mondiale visant à intégrer les questions genre dans les normes de transparence des industries extractives.
« Les travaux s’appuient sur des initiatives lancées depuis 2021 pour influencer la norme ITIE et intégrer des préoccupations féminines dans la gouvernance du secteur minier. Nous avons mené des recherches pour évaluer la représentation des femmes dans les instances décisionnelles du secteur extractif. Ces travaux ont conduit à un plaidoyer en faveur d’une gouvernance plus équitable et d’une meilleure prise en compte des droits des femmes », a expliqué Selon Dr Papa Fara Diallo, président de la coalition PCQVP Sénégal.
Les femmes, qui dominent les secteurs agricoles et maraîchers, sont particulièrement touchées par les pollutions chimiques qui entraînent des pertes de terres et de revenus avec les impacts négatifs des industries extractives sur les communautés locales.
Dr Diallo rappelle aussi que « les femmes subissent davantage de complications sanitaires, comme des maladies respiratoires, et leurs enfants sont particulièrement vulnérables. Ces inégalités renforcent la nécessité d’une action urgente pour corriger ces injustices. »
Mme Rokhaya Seye, représentante du Forum Civil a renforcé cette analyse en partageant des données selon lesquelles « sur plus de 8 900 personnes employées dans le secteur minier, seules 740 sont des femmes, soit à peine 8 %. Cette disparité est inacceptable. Il est de notre devoir de nous mobiliser pour changer cette réalité et être des relais dans nos communautés. »
La coalition PCQVP Sénégal veut démontrer qu’il est possible de combiner transparence, équité et mobilisation communautaire pour faire évoluer la gouvernance du secteur extractif au profit de tous.
L’engagement des participants ouvre la voie à des résultats concrets qui pourraient transformer la réalité des femmes dans les régions minières du Sénégal.
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