Selon le directeur exécutif de la plateforme « des acteurs non étatiques », Malick Diop, les organisations expertes de la plateforme ont développé des propositions et donné des recommandations qui doivent être tenues en compte dans le cadre du nouveau projet.
« Et nous avons beaucoup insisté sur la co-construction. Le président de la République a beaucoup insisté d’ailleurs sur la co-construction des nouvelles politiques publiques de ce nouveau projet qu’il présentera lui-même très prochainement, (lundi 10 octobre). Et les sociétés civiles qui constituent une masse critique en termes de propositions, doivent être plus écoutées. D’où le thème du dialogue : « Exploitation optimale des ressources pétrolières et gazières » qui renvoie aux trois critères qui ont été défini par le président de la République lors de son premier conseil des ministres. Là, ça porte sur l’exploitation optimale des ressources. C’est-à-dire voire comment faire pour que ces ressources puissent impacter le quotidien des communautés qui doivent bénéficier de l’exploitation de ces ressources. La pèche, l’agriculture sont entre autres secteurs devant bénéficier de ses ressources. Parce que les acteurs de la pêche sont inquiets par rapport à l’exploitation du pétrole et du gaz dans les zones comme Saint-Louis. La question d’inclusion des femmes qui sont dans les zones des mangroves aussi est importante. On doit en tenir compte. Elles puisent leurs ressources dans ces zones là et dans la pêche. Alors on doit tout faire pour allier l’exploitation de ces ressources et préserver les activités de ces acteurs dans ces zones indiquées. Parce que ce sont des activités de survie aussi. L’exploitation de ces ressources doit engendrer des retombés au profit des collectivités territoriales. Donc il est nécessaire de procéder par une répartition équitable des ressources minières », estime Malick Diop.
Le ministre Birame Souleye Diop a bien appréhendé les préoccupations des acteurs et informe que « le gouvernement est en train de travailler sur la question en tenant compte de toutes ces préoccupations. »
Il explique : « Le président a dit que dans le projet politique que nous portons, il faut un Sénégal souverain en montrant que les ressources appartiennent aux peuples. Ainsi, des mesures idoines consistant à accompagner les communautés des pêcheurs en développant la pisciculture et l’aquaculture en eau salée. Il y a la pêche aussi d’eau douce. On est en train de travailler sur ces projets. On ne va pas me dire qu’on n’a pas l’expertise. C’est pour dire que nous sommes en train d’agir. C’est vrai qu’il y a beaucoup d’interpellations. Et on parle d’externalité négative. Mais quand le Gaz est domestiqué et qu’on l’utilise dans la production de la Senelec par exemple, les Sénégalais auront accès à l’énergie à un coût abordable. Parce que fondamentalement l’utilisation du gaz nous permet de produire une énergie à un coût plus léger qu’avec le fuel que nous sommes en train d’utiliser actuellement. Donc cette répercussion est positive » ; a-t-il fait remarquer et promet que « nous aurons l’occasion d’approfondir les réflexions dans ce sens ».
Par Amadou Seck
Discussion à ce sujet post