Des experts exhortent l’Afrique à avoir le contrôle de son développement

Un atelier méthodologique sur le Rapport Alternatif Sur l’Afrique (RASA) s’est tenu à Dakar sous le thème « renaissance africaine, intégration et développement authentique : le temps de l’Afrique est arrivé ? ».

« L’Afrique doit changer de trajectoire » ces propos sont de Moussa Mbaye, Secrétaire Exécutif d’Enda Tiers monde à l’occasion de l’ atelier méthodologique sur le Rasa .

Pour le responsable d’Enda, l’Afrique doit sortir du mimétisme et porter son propre discours. Dans cette perspective, les défis qui attendent le continent sont énormes mais pas insurmontables.

« Beaucoup de rapports sur l’Afrique ont été faits par des organisations étrangères. Il y a un terrible manque de dynamisme économique non pris en compte dans ses études. Nous voulons, à l’inverse, des rapports prospectifs qui parlent aux Africains en clarifiant les contributions de l’économie solidaire » a plaidé Moussa Mbaye qui a invité l’élite africaine à se « départir » des lunettes qu’elle porte en lisant son passé afro pessimiste.

De son coté la sociologue Fatou Sarr Sow a invité l’Afrique à avoir son propre rythme et ne pas se précipiter ou vendanger les atouts qui sont les siens.

« Le temps doit être le nôtre ; tous les regards sont tournés vers nous. Nous devons avoir le sens de notre propre contrôle. Les acteurs qui font l’Afrique sont là », a martelé Dr Fatou Sarr Sow,par ailleurs patronne du laboratoire genre de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar.

Durant trois jours, des experts venus de divers horizons et de toute l’Afrique se sont relayés pour échanger autour du thème «renaissance africaine, intégration et développement authentique : le temps de l’Afrique est arrivé ?»

Il avait pour objectif de « définir les orientations idéologiques, politiques et techniques d’un Rapport Alternatif sur l’Afrique qui se veut une publication référence s’imposant comme un outil de transformation de la vision ainsi que les politiques et stratégies du continent »,ont  indiqué  l’ONG Enda Tiers-Monde et le Conseil pour le Développement de la Recherche en Sciences Sociales en Afrique (CODESRIA).