ENDA pronat qui a lancé depuis janvier 2015, un projet intitulé : « Recherche participative et plaidoyer sous régional pour un changement de politiques de développement en faveur de la sécurité alimentaire », croit fortement en l’agriculture familiale.
C’est la raison pour laquelle, l’ONG produit une étude inclusive «pour mesurer les impacts socio-économiques et environnementaux des exploitations familiales et des exploitations agro-industrielles afin de nourrir le plaidoyer». Il ne s’agit pas selon ENDA d’opposer agriculture familiale et agrobusiness mais d’établir scientifiquement l’apport réel des uns et des autres afin de ne pas négliger un pan important de l’économie africaine et sénégalaise.
Récemment, une enquête de la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) révélait que l’agriculture familiale assure 70 % de l’alimentation des populations de l’Afrique de l’Ouest. Devant cet état de fait, il est important,juge ENDA Pronat, de mieux accompagner ces paysans, parfois trop faibles devant la concurrence de l’Union Européenne, notamment face aux Accords de Partenariat Economique (APE).
Certes les APE peuvent contribuer à une augmentation de la productivité, de la compétitivité et à la diversification de la production agricole mais les menaces sur la durabilité des systèmes de productions des pays africaines sont plus compromettantes que les opportunités qu’ils offrent. C’est la conviction de Docteur Aliou Niang, expert au Centre Africain pour le Commerce, l’Intégration et le Développement (ENDA CACID) pour qui, même le fonds de compensation promis par l’UE ne saurait combler le gap et constituer une recette de sauvetage « efficace ».
Afin de prévenir ce phénomène, l’ONG prévoit de sensibiliser les médias, la société civile et les populations en générale à travers une «caravane », au mois de mars 2016.
ENDA Pronat a été fondée en 1982 au Sénégal dans le cadre du réseau ENDA Tiers-Monde avec notamment pour objectif de réduire l’utilisation de pesticides, expérimenter des alternatives agro-écologiques, renforcer les exploitations familiales et promouvoir de la recherche-action-formation participative.
Crédit-photo: afrique-demain.org
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