Dakar ne représente que 0,7% du territoire national, pourtant elle concentre plus de 22% de la population totale du pays. Un surpeuplement qui n’est pas sans conséquence dans la mobilité urbaine des populations. Malgré des efforts du gouvernement pour doter la capitale de nouvelles infrastructures routières, les embouteillages font presque partie de notre quotidien.
Aujourd’hui, le préjudice est énorme pour l’économie sénégalaise qui perd plusieurs milliards chaque année. « La congestion routière correspond à la deuxième externalité la plus importante. Les pertes économiques engendrées par la congestion sont évaluées à 235 milliards Fcfa, soit 26% de l’ensemble des externalités négatives», a dit Dr Thierno Birahim Aw, le directeur général du Conseil exécutif des transports urbains durables (Cetud) au journal Libération du 12 septembre 2023.
Avant d’ajouter qu’un Dakarois perd en moyenne « 40 heures du fait de la congestion, ce qui correspond à une perte de temps globale de 156 millions d’heures par année. », ajoute le directeur du Cetud. Ce dernier souligne que « la pollution atmosphérique liée au trafic routier est l’externalité la plus coûteuse pour la collectivité avec 56% des pertes induites. Elle est suivie par la congestion qui contribue à 26% des nuisances et, dans une moindre mesure, par la sécurité routière et les émissions de gaz à effet de serre, qui représentent respectivement 10% et 7%, avant la contribution du bruit (1%). »
Face à cette situation qui plombe l’économie, sénégalaise le gouvernement a travers la stratégie décennale du Plan Sénégal Emergent (Pse), adossée à la vision d’un Sénégal émergent à l’horizon 2035, a mis en place des projets de transport comme le Train Express régional (TER) et le Bus rapid transit (BRT) pour décongestionner Dakar. Entre 2000 et 2009, le Sénégal a perdu 2000 milliards de FCFA à cause des embouteillages.
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