Mieux que quiconque, Macky Sall sait que l’heure est à l’action. L’urgence est à l’effectivité de ce programme, censé améliorer la situation sociale des jeunes sénégalais, frappés par un chômage endémique.
Cette déclaration du président, montre que le débat sur l’efficacité des différentes mécanisme mises en place par l’État, comme moteur de croissance, qui a eu cours ces derniers temps, est loin d’être clos.
Le gouvernement a mis en place tout un dispositif d’appuis techniques et financiers, allant de la DER/FJ à la BNDE, en passant par le FONSIS, le FONGIP,3FPT ,le FAISE…etc. Toute la question est de savoir l’impact de ces mécanismes de financement sur la création d’emplois des jeunes.
Cerise sur le gâteau, le recrutement de 65 000 jeunes, à partir du mois en cours est en branle. Ceci, dans le respect des exigences d’équité et d’inclusion territoriale. Par ce fait, le gouvernement veut montrer toute l’importance qu’il accorde à la territorialisation des financements. Dans cette optique, la Délégation générale à l’Entreprenariat Rapide des Femmes et des Jeunes (DER/FJ) a été choisie comme un guichet unique de financement.
Autant de bonnes nouvelles qui incitent à l’optimise et montrent que l’État s’engage à trouver des solutions pérennes et efficaces à la question du chômage des jeunes. Surtout éviter les errements à l’origine des échecs de toutes les politiques de financement de l’emploi des jeunes, initiées antérieurement.
Décriés pour leur manque de transparence aucune évaluation sérieuse n’a été faite des programmes de financement de l’emploi des jeunes qui, pourtant, ont englouti des milliards de FCFA. Sans réel succès.
Le Directeur exécutif de la Confédération nationale des employeurs du Sénégal (Cnes) s’en désole. Mor Talla Kane se dit convaincu que la solution du chômage passe par deux facteurs : le renforcement du secteur privé et une refondation de notre système de formation.
L’ampleur de la crise économique actuelle et les statistiques inquiétantes concernant le taux de chômage des jeunes (48% à 50%, selon l’OIT), montrent que l’État à l’obligation de revoir sa copie et d’engager les réformes structurelles dans les meilleurs délais.
Une rigueur et une célérité dans l’attribution des bénéficiaires de financements, de même qu’une bonne gouvernance, sont autant de critères pouvant permettre d’apprécier la volonté des pouvoirs publics de répondre à la forte attente des jeunes chômeurs. C’est la seule voie de salut.
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