En exclusivité, REUSSIR vous présente la première grande interview d’Amadou Ba, ministre de l’Economie et des Finances depuis seulement 4 mois. Mais entre – temps, il a dû élaborer et défendre le Budget 2014, procéder au lancement du Plan Sénégal Emergent, un document complémentaire de la Stratégie nationale de développement économique et social (SNDES) sans compter la préparation du dossier Sénégal à plaider en février à Paris, devant le Groupe consultatif…
C’est dire qu’Amadou Ba n’a pas eu le temps de souffler. Les urgences étaient telles qu’il fallait aller au charbon, dare-dare. Heureusement, en tant que haut-fonctionnaire des Finances, il était déjà au cœur des affaires de la Cité dont il contribuait grandement à leur financement via les recettes fiscales dont il était le collecteur en chef.
Aujourd’hui, comme ministre de l’Economie et des Finances, il a la haute charge de piloter le démarrage effectif de certains grands chantiers du chef de l’Etat tels que les instruments de financement innovants comme le FONSIS, le FONGIP et la BNDE. Le Secteur privé attend vivement leur opérationnalisation pour voir s’ils vont apporter des réponses satisfaisantes à l’équation, jusque-là, insoluble, de l’accès au crédit des entreprises, notamment des PME/PMI.
Cette question, comme tant d’autres, ont été au cœur des discussions lors des Assises de l’Entreprise organisées par le Conseil National du Patronat (CNP). Il y a, en particulier, la nécessité pour l’Etat de revoir sa relation avec le Secteur privé national, pour un véritable Partenariat Public/ Privé qui donnerait le signal fort d’une meilleure prise en compte des opérateurs économiques qui ne cessent d’investir, de créer des emplois et des richesses, dans un environnement des affaires qu’il urge d’améliorer sensiblement.
Le ministre Amadou Ba promet un mieux-être en 2014. Tant mieux alors parce que l’économie sénégalaise n’est pas encore un modèle de performances. Loin de là… La faible croissance économique ne permet pas encore une prise en charge correcte de la forte demande sociale. Même si le Président Macky Sall a beaucoup fait dans le volontarisme politique pour donner corps à son programme électoral à travers des programmes sociaux comme la Couverture maladie universelle, les Bourses familiales, la baisse des prix de certaines denrées de première nécessité…
L’autre actualité, c’est l’anniversaire des 20 ans de la dévaluation du franc CFA en ce mois de janvier 2014. Un événement qui soulève encore des passions et nous oblige à poser le débat sur la relation entre le CFA et l’euro, voire le Trésor français où sont placées les réserves de change des 14 Etats d’Afrique de l’ouest et du Centre qui constituent la Zone franc.
Au-delà de la question de la parité, qu’il faut maintenir fixe ou y introduire une dose d’ajustement, c’est celle de la compétitivité de nos économies qui est ainsi posée ? Aujourd’hui, 50 ans après les indépendances, quel est le bilan du franc CFA ? Peut-il un vrai véhicule d’un développement durable afin de stimuler la production, la consommation et les exportations dans nos pays ? Les questions restent encore posées et les experts divergent sur les solutions pour nos Etats…
Enfin, en cette aube du Nouvel An, toute l’équipe de REUSSIR, par ma voix, présente ses meilleurs vœux de bonne et heureuse année 2014 à l’ensemble des lecteurs et annonceurs et vous réitère notre engagement à nous battre pour une information économique crédible, pour la promotion d’un Secteur privé créateur de richesses nationales et pour un Sénégal émergent où il fera bon vivre…
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