João Lourenço, le président angolais, a engagé une lutte à haute visibilité contre la corruption et cherché à mettre fin aux monopoles dans l’industrie. Cependant, jusqu’à présent, les seules affaires de corruption visées par son administration ont été motivées politiquement, permettant ainsi au président de faire taire les critiques et de délimiter son nouveau territoire politique. D’aucuns prétendent que de cette façon, il pourra annihiler toute influence de son prédécesseur et consolider son pouvoir total sur les institutions politiques angolaises.
Des structures enracinées de favoritisme et de recherche de rentes ont été mises en place dans la compagnie pétrolière d’État Sonangol, facilitant les détournements au plus haut niveau de l’administration. M. Lourenço a par ailleurs nommé des personnes éminentes entachées d’allégations de corruption et de mauvaise gestion à des postes importants au gouvernement. Le projet coûteux du nouvel aéroport d’Angola dégrade l’image du président, qui se dit partisan d’une politique transparente et réformateur.
Le gouvernement est de nouveau prêt à s’endetter auprès de la Chine pour financer l’expansion des infrastructures et les finances publiques, alors que sa dette européenne n’est pas réglée. L’accumulation de ces actions incompréhensibles du gouvernement couplée aux grèves, à l’inflation et aux coupures d’électricité font monter la tension au sein de la population et laissent présager d’éventuelles manifestations. Le statut économique du pays est en constante dégradation et les investisseurs étrangers perdent progressivement leur engouement.
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