En ouverture, Le ministre sénégalais a d’abord considéré la problématique du commerce électronique comme un enjeu à la fois national et continental. Selon lui, la réussite dans l’entreprenariat numérique tient à trois facteurs, à savoir les talents, les technologies et le capital. Il a partagé avec l’assistance les nombreux efforts du gouvernement sénégalais pour soutenir l’entreprenariat et particulièrement le numérique. Ibrahima Nour Eddine Diagne, le président de l’African Performance Institute (API), est revenu sur le défi de faire du E-commerce un levier de création de valeur pour les économies africaines. Il a souligné que de nouveaux défis pointent et menacent la valorisation du E-commerce en Afrique. A son avis, il s’agit essentiellement des avancées technologiques rapides, de la concentration du marché autour des géants du numérique, des enjeux sur les données et la réglementation.
Si elle se contente d’observer les transformations sans les anticiper, l’Afrique court un risque d’après Alioune Sarr. Il a avancé quelques idées pour faciliter le positionnement du continent dans le E-commerce : la mise en place dans chaque pays d’un E-commerce Academy pour renforcer les compétences et la mise en place d’un E-Commerce Factory pour concentrer toutes les capacités, informations et compétences en un lieu unique de sorte à appuyer les entrepreneurs mais aussi à protéger les consommateurs. Pour Mme Arancha Gonzales, nous assistons à la 1ère révolution digitale et non à la 4ème révolution industrielle. D’après elle, les gouvernements doivent se concentrer sur les 3 principaux piliers suivants : Mettre la régulation adéquate, promouvoir l’entreprenariat et l’innovation, favoriser le dialogue public privé.
Ensuite, Mme Ana Hinojosa, Directrice de l’Organisation mondiale des douanes, a souligné l’importance grandissante du E-commerce transfrontalier et des problèmes qu’il engendre pour les administrations douanières qui doivent à la fois veiller à la sécurité, la facilitation et la collecte de revenus. Clôturant le panel, le ministre Alioune Sarr est revenu sur la dimension régionale avec la ZLECA (zone de libre-échange continentale) et sur la disponibilité d’un mécanisme de financement adéquat. Enfin, M. Diagne a remercié l’assemblée en insistant qu’il faut agir vite compte tenu des risques liés au statut quo.
Khan Méré ( Stagiaire)
Discussion à ce sujet post