« Dakar ville créative est une belle initiative, mais il important que les artistes puissent vivre de leur art ». Ces propos sont de Fatima Ly artiste Designer lors d’un panel organisé à la mairie de la capitale sénégalaise dans le cadre de la Semaine Mondiale de l’Entrepreneuriat.
« La créativité doit avoir un volet économique, il s’agit de permettre aux artistes de gagner de l’argent dans leur travail, c’est l’un des grands défis à relever »a dit celle qui a lancé les concepts comme « l’Art de la table ».
A sa suite, Aicha Deme consultante et spécialiste en montage de projets culturels a insisté sur la nécessité de franchir un palier après le Dakar ville créative.
« Le numérique est déjà présent, on est dedans, quant à la créative elle est incroyable à Dakar de même que l’écosystème. De plus, les espaces devant accueillir les artistes et le milieu culturel, sont là, mais il faut juste trouver le moyen, d’aider à faire le »Link » pour que tous ces secteurs, aussi différents que complémentaires, puissent travailler ensemble » a soutenu l’actrice culturelle et Co-fondatrice de agendakar.
La Semaine Mondiale de l’Entrepreneuriat qui se tient du 16 au 22 novembre à Dakar est une initiative de Jokkolabs, un laboratoire d’idées offrant aux entrepreneurs un espace de co-working.
Animé par Karim Sy, Fondateur de Jokkolabs, le panel intitulé Dakar Ville créative, outre son Président, Aicha Deme et Fatimata Ly a réuni, Marion Louisgrand-Sylla de Kër Thiossane, Marcello Schermer Regional Manager Africa de Seedstars World et Mamadou Diallo Chargé de Mission à la ville de Dakar.
Ce dernier a rappelé que Dakar ville créative, est un projet sur lequel travaillait feu Oumar Ndao » Monsieur Culture » de la ville de Dakar décédé en janvier 2014. Aujourd’hui, le projet a abouti et a fait de Dakar l’une des 8 villes de ce label ( A noter que Dakar est la seule cité venant du Sud à y figurer).
Au cours des échanges, il est ressorti qu’en réalité ,Dakar est une ville avec pleins d’atouts mais qui a encore quelques faiblesses notamment dans la formation des jeunes et des moins jeunes.
A cet effet, le patron de Jokkolabs a annoncé pour 2016, un événement du nom de » Jokko-Kids » qui ambitionne de former les enfants d’environ 6 ans aux arts numériques. Une initiative saluée par les panélistes et Marion Louisgrand-Sylla de Kër Thiossane qui a lancé un véritablement plaidoyer en faveur de la formation.
« Il n’y’a pas beaucoup d’artistes numériques d’où l’importance d’aider à la formation des jeunes. Nous, depuis 2002 à Kër Thiossane on encourage les artistes et il est vrai Dakar à beaucoup évolué, mais on a besoin du soutien de la ville pour passer un autre cap » a t-elle souligné.
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