La croissance en Afrique ne dépassera pas 2 % en 2016, selon le rapport 2016 de la Conférence des Nations Unies pour le Commerce et le Développement (CNUCED), publié jeudi dernier.
La croissance ne dépassera pas 2 % en 2016, soit presque moins d’un point (-0,9%) en comparaison avec 2015, a annoncé le rapport 2016 de la CNUCED.
Pour l’organisation onusienne dirigée par le kenyan Mukhisa Kituy, le ralentissement de l’activité économique dans les pays développés est le principal frein à la croissance mondiale que l’on constate. Ce ralentissement touchera fortement les pays africains.
« La croissance en Afrique ne dépassera pas 2 % en 2016, soit presque moins d’un point (-0,9%) en comparaison avec 2015. Quant à la croissance des économies nord-africaines, elle baissera encore davantage que de 0,9 % et ne dépassera pas 1,7 % contre 2,9 % en 2015 (soit -1,2%) » indique le rapport.
Dans le détail, dans les pays du Nord: aux États-Unis, la croissance devrait être ramenée à 1,6 % cette année et avoisiner celle de la zone euro tandis qu’au Japon, la stagnation reste de mise. Au Royaume-Uni, la sortie de l’Union européenne (« Brexit »), décidée il y a peu, viendra compromettre la reprise amorcée. Les auteurs du rapport indiquent que l’ampleur des conséquences et la manière dont elle amplifiera les effets de contagion restent difficiles à prévoir.
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Par ailleurs, la CNUCED, note que malgré des mesures d’austérité prises par certains Etats, notamment une rigueur budgétaire, pour réagir face à ce ralentissement, la reprise est plus que timide.
En ce qui concerne le commerce international, il a connu également un recul ( baisse de 1,5 %,). Selon les économiste de la CNUCED, ce recul découle d’une faiblesse de la demande mondiale, mai aussi par la stagnation des salaires réels.
« Si les décideurs ne parviennent pas à atténuer les conséquences négatives de l’action incontrôlée des forces du marché mondial et font le choix du protectionnisme, ils pourraient déclencher un cycle vicieux de baisse généralisée » ont-ils indiqué.
Autre phénomène pointé du doigt par le rapport: est le fait que les activités de productions baissent dans beaucoup d’entreprises tandis que leurs bénéfices augmentent.Le rapport révèle que les entreprises ne réinvestissent pas leurs bénéfices dans les capacités de production, les emplois ou une croissance autonome.
Alors que la part des bénéfices a augmenté, les investissements du secteur privé sont inférieurs de plus de trois points de pourcentage à leur niveau d’il y a trente-cinq ans. La relance de la croissance par la politique monétaire et le crédit à taux réduit a renforcé cette tendance » a expliqué le rapport.
Le Rapport 2016 sur le commerce et le développement, sous le signe d’une Transformation structurelle pour une croissance inclusive et durable, examine un des grands défis politiques au centre de l’Agenda 2030 pour le développement : comment instaurer des complémentarités et des liens solides entre les secteurs productifs de manière à créer un cercle vertueux vers une prospérité croissante et partagée. Le rapport aborde les thèmes suivants : le « piège du revenu intermédiaire », la « désindustrialisation prématurée » et la « malédiction des ressources naturelles ». L’accent est mis sur l’analyse de la spécialisation du commerce, le financement des investissements et l’efficacité des politiques industrielles.
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