Le DG de cette institution, Edoh Kossi Amenounvé, dressant le bilan sommaire de ces 20 ans d’existence, avait déclaré : «Nous avons pu démontrer qu’investir en Bourse est un bon placement.»
L’occasion était belle d’inviter les populations de la sous-région à s’intéresser davantage aux activités boursières, à placer leur épargne dans cette institution pour accompagner le financement du développement et aussi pour générer des revenus leur permettant de satisfaire leurs besoins de consommation et d’investissement.
De 336 milliards FCFA en 2015, la valeur des transactions est passée à 409 milliards FCFA en 2016, soit une hausse de 21% en un an. Quelque 43 entreprises de divers secteurs d’activité sont cotées à la BRVM.
La capitalisation du marché des actions a quasiment doublé, passant de 4 031 milliards, en fin 2012, à 7 500 milliards FCFA au 31 décembre 2015, avec un taux de plus de 17,55%, consolidant ainsi sa 6ème place des bourses africaines.
Dans la vision du DG, il est important aussi «d’attirer les entreprises en invitant les Etats à les privatiser davantage et au secteur privé à se faire admettre volontairement à la BRVM».
La Bourse méconnue, mais un marché qui bouge…
L’importance de la Bourse n’est toutefois pas connue au sein de la population et même des patrons d’entreprises.
«Un des grands problèmes, c’est la méconnaissance de la Bourse. Aujourd’hui, très peu de chefs d’entreprises peuvent expliquer ce qu’est la Bourse», fait remarquer Vakaramoko Samaké, DG de la société de courtage, SCCONAS Assurances, par ailleurs membre de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Côte d’Ivoire. Pour ce chef d’entreprise, «la sensibilisation, la communication et la formation» demeurent des solutions pour y remédier.
«Un travail a été fait avant nous, mais depuis notre arrivée, il y a beaucoup de programmes de sensibilisation et de formation sur le marché financier pour permettre aux chefs d’entreprises d’élaborer leur stratégie pour mieux se positionner», a-t-il ajouté.
Et l’assureur d’indiquer que le marché financier «se porte bien, vu le taux de croissance général et la stabilité du pays».
Comme actions stratégiques pour 2017-2020, la BRVM envisage d’inciter les grandes entreprises à se faire coter à la BRVM où 16 sociétés sont attendues d’ici là.
Les actions de promotion (road-show), l’intégration comme membre permanent du World Fédération of Exchanges (WFE) sur la période 2017-2018, la création d’un futur marché pour les ressources minières (Mines, Pétrole et Gaz) ainsi que la mise en place de nouvelles plateformes de cotation et du dépositaire sont également sur la liste des défis à relever.
La BRVM s’est engagée à accompagner les PME dans leur recherche de financements, en collaboration avec le Centre de promotion des investissements en Côte d’Ivoire (CEPICI). Cette dernière action s’inscrit dans la perspective de créer ce compartiment dédié aux PME/PMI.
Selon le Trésor public ivoirien, le 13 janvier dernier, 45% des obligations du Sukuk ont été acquises par des souscripteurs situés hors UEMOA, pour un total de 67 milliards. Ainsi, le total des obligations Sukuk est de 160 milliards FCFA. En Côte d’Ivoire, ce sont +55 milliards FCFA, soit 37% et les souscripteurs UEMOA totalisent +26 milliards FCFA, soit 17%.
En guise d’exemple sur la performance du marché financier, le Trésor public a mobilisé quelque 1 148,3 milliards sur un objectif de 1387,9 milliards FCFA en 2016, soit un taux de réalisation de 83%, selon son DGA, Lassina Fofana. Il intervenait lors de la cérémonie d’admission à la cote de la BRVM du 22ème Emprunt Obligataire du Trésor public dénommé : TPCI 5,90% 2016-2026.
Il est à noter qu’un 2ème emprunt obligataire de 150 milliards FCFA sous forme d’obligations islamiques Sukuk, a été émis en août dernier par la Côte d’Ivoire. Au cours du mois de mars, la Côte d’Ivoire a lancé un autre emprunt obligataire de 120 milliards FCFA, pour financer ses projets d’investissement.
Discussion à ce sujet post