Le début du moins d’Août a été connu un momentum à Washington DC, jamais expérimenté de mémoire d’homme où, un quantum de puissance incarnée par une cinquantaine de chefs d’Etats Africains qui, rassemblés autour de l’homme le plus puissant de la planète en l’occurrence Barak O. OBAMA, échangeaient sur les relations Etats-Unis/Afrique.
Les sujets abordés étaient d’intérêts mutuels pour les deux continents car portant sur la coopération économique et sécuritaire, le respect de la bonne gouvernance et les relations économiques et commerciales. Le président OBAMA affirma qu’il voulait un partenariat à long terme avec les Etats Africains, annonçant ainsi cinq mesures qui permettront de porter les échanges avec l’Afrique à un niveau supérieur, étant donné que ceux-ci ne dépassaient pas jusqu’ici 1%, l’équivalent de tout son commerce avec le Brésil. Il s’agit de :
- S’activer pour renouveler l’AGOA qui expire en 2015
- Mettre à disposition un financement frais de Sept Milliards de Dollars pour la promotion des exportations américaines en Afrique comme composante du « Doing Business in Africa »
- Nouer un partenariat avec l’Afrique pour accroitre l’électrification, gage d’une économie florissante
- Aider les pays africains à commercer entre eux
- Faire plus pour donner de la capacité à la future génération d’entrepreneurs Africains.
L’AGOA, ( African Growth & opportunity Act) qui est la loi sur la laquelle repose toute la stratégie politique des échanges commerciaux entre les Etats-Unis et l’Afrique été au Cœur de ces « journées africaines » à Washington DC. L’organisation « AGOA Civil Society Network » composée d’Américains, d’Africains de pays éligibles et surtout de la Diaspora, a ouvert d’abord sa session les 1-4 Aout sur le thème : « AGOA, Ré-autorisation au delà de 2015 » afin de restituer ses recommandations lors de la grande rencontre avec les officiels pour une prise en compte effective et qui se résument ainsi :
- Le Renouvellement de l’AGOA pour 15 ans
- Un appui constaté pour favoriser l’intégration régionale et la facilitation du commerce
- Accroitre l’assistance technique pour les petites et moyennes entreprises africaines et celles de la Diaspora
- Améliorer l’accès au marché Américain et Africain pour les petites et moyennes entreprises
- Un rôle plus inclusif des organisations de la Société Civile dans la mise en œuvre effective de l’AGOA.
L’Ambassadeur Michael Froman, le Représentant Américain du Commerce(USTR) a rassuré l’audience en s’engageant à travailler avec le Congrès Américain pour une extension à long terme de l’AGOA en insistant sur la remise de la provision se rapportant à l’utilisation du « tissus de pays tiers » dans le processus de fabrication. La reconduite de l’AGOA connaitra un élargissement du contenu, incluant de nouveaux produits agricoles, l’amélioration de la règle de l’origine, une flexibilité de produits éligibles, un encouragement à l’intégration régionale, un développement de la chaine de valeur au niveau régional pour booster les échanges USA-Afrique particulièrement pour les pays enclavés, amélioration des critères d’éligibilité et une revue du processus d’engager les défis actuels et son effectivité. Il ressort de ce sommet dont l’intitulé était « Investir dans la prochaine génération » un mémorandum présidentiel explorant des options encouragent des stratégies d’exportation nationale et régionale sous l’AGOA en développant des partenariats avec des sociétés et groupements en vue d’élargir l’offre du secteur privé. L’Administration Américaine est en train de travailler sur un « AGOA Compact », une stratégie complète de Commerce et d’investissement qui cible toutes les contraintes de l’offre pour échanger avec l’Afrique et créer de nouveaux marchés pour les produits africains, encourager le secteur privé dans le commerce et l’investissement et faire la promotion de l’intégration régionale et les produits à valeur ajoutée.
Il sera inclus dans le Compact l’assistance institutionnelle pour développer les capacités sanitaires et phytosanitaires et les standards de qualité, le marketing et les règlements qui concourent à la croissance économique/ Les contraintes liées aux insuffisances infrastructurelles telles que les secteurs de l’énergie et du transport doivent être résolues. L’inefficience et la corruption aux frontières doivent être bannies à travers une informatisation des opérations et une plateforme commune douanière. L’Eximbank américaine dispose de trois Milliards de Dollars en financement et assurance pour booster les investissements en Afrique à travers le Secteur privé Américain et compte placer un personnel sur le Continent pour faciliter une croissance et du Commerce et de l’investissement. Le secteur du département de l’Agriculture appelé « Commodity Credit Corporation » met en place un milliard de Dollars de garantie pour l’exportation de produits agricoles.
Nous avons bon espoir que lorsque la ré-autorisation de l’AGOA sera effective par le Congrès Américain que les pays Africains tels que le Sénégal, seront alertes et proactifs pour saisir en fin de compte, les immenses opportunités d’exportation et de création d’emplois offertes par cette loi.
Par Abdoulaye AGNE /Business Consultant/Washington DC
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