Le financement du PAP sera fait par les ressources publiques traditionnelles, le financement sous forme de financement de partenariat public privé (PPP) et L’apport exclusif du secteur privé dans le cadre de projets structurants. Ce financement privé sera recherché en priorité dans le pays et dans le continent africain. Le gap de financement résiduel pourra être soumis aux investisseurs internationaux.
Le financement public du plan quinquennal (PAP) est attendu à 11 510 milliards FCFA.
Le financement du PAP sera fait en partie par les ressources publiques traditionnelles.
Le financement public traditionnel pris en charge par l’Administration publique centrale s’élève à 11 510 milliards FCFA. Cela est possible grâce à une augmentation prévue des recettes fiscales et non fiscales. En effet, les recettes fiscales enregistreront une hausse moyenne de 11,1% sur la période 2025-2029 grâce à l’élargissement de l’assiette, sans que la pression fiscale ne dépasse une moyenne de 21,7%, et la baisse des dépenses fiscales en effectuant un suivi régulier et rigoureux du régime privilégié des entreprises. Le désengagement progressif de l’Etat dans le financement des projets productifs permettra, sous le même rapport, de dégager un espace budgétaire suffisant à même de soutenir une demande sociale croissante.
Le financement sous forme de partenariat public privé (PPP) est attendu à 4371 milliards FCFA dont 1 311 milliards constituent la contrepartie de l’Etat.
Pour rappel, un contrat de partenariat public-privé permet de confier à un opérateur économique ou à un groupement d’opérateurs économiques (…) la construction, la transformation, la rénovation d’ouvrages, d’équipements ou de biens immatériels nécessaires au service public ou à l’exercice d’une mission d’intérêt général et tout ou partie de leur financement. C’est donc le financement privé des investissements publics et le partage optimal des risques. En 2024 le portefeuille de partenariats public-privé est de 66 et est évalué à un montant global de 2 249,32 milliards.
Le financement sous forme de partenariat public privé (PPP) attendu pendant la période 2025-2029 est à 4371 milliards FCFA. Certains projets feront l’objet de BOT (Build Operate and Transfert) comme Projet de construction d’un canal de transfert d’eau du Lac de Guiers vers le triangle Dakar-Thiès-Mbour, le Projet de construction de l’autoroute Dakar-Tivaouane-St-Louis et Le projet Sea link Dakar – Praia, le Projet de construction et de gestion d’un réseau de gazoduc (Gas to power), le Projet de construction d’une usine d’urée. D’autres vont faire l’objet de ROT (Rehabilitate Operate and Transfert) comme le Projet de réhabilitation de la ligne ferroviaire Dakar-Tamba. L’exploitation de la SONACOS et de la SODEFITEX entrerait également dans cette catégorie de partenariat.
Le financement privé des projets structurants du plan quinquennal (PAP) est attendu à 2 616,8 milliards FCFA.
Dans le cadre des projets structurants, il est attendu un financement privé pour un montant de 2 615,8 milliards FCFA. Cela permettra un désengagement progressif de l’Etat pour dégager un espace budgétaire suffisant.
Le gap de financement privé à rechercher s’élève ainsi à 5 675,38 milliards soit 30,6% du coût global.
Par Aliou Diouck Economiste Statiscien expert en gouvernance du Secteur public
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