Aboubaker Omar Hadi, le Président de l’Autorité portuaire et des zones franches de Djibouti (DPFZA) et Ali Abdi Aware, homme d’affaires et ancien candidat aux élections présidentielles de la région du Puntland (nord-est de la Somalie, auto-proclamé autonome depuis 1998) seraient deux des acteurs majeurs du commerce d’armes illégales.
Le premier gère le port de Doraleh, extension du port international de Djibouti, qui est désormais sous le contrôle total du gouvernement. Des renseignements locaux avancent que ce port sera davantage un lieu de transit d’armes à l’avenir, même si les cargaisons les plus importantes seront déplacées vers la côte sud-est via le projet du port de Garacad (village du Puntland).
Ali Abdi Aware quant à lui, s’entend bien avec le gouvernement djiboutien. Il avait donné 900 chameaux à Djibouti lors d’un conflit avec l’Erythrée.
Cette même source d’information confirme qu’Omar Hadi a aidé à l’enregistrement à Djibouti de la banque de l’ancien président du Yémen, CAC International. A l’aide d’une succursale bancaire à Bosaso (ville du Puntland), il peut blanchir de l’argent pour des institutions clandestines touchant aux importations d’armes du Yémen.
De plus, des renseignements recueillis localement confirment qu’une entreprise anonyme appartenant au président djiboutien Omar Guelleh jouerait un rôle prépondérant dans l’importation d’armes depuis la Somalie.
Le port de Garacad devrait être la plaque tournante de l’import-export d’armes très bientôt. C’est un ancien territoire pirate qui favorise toujours la contrebande et le débarquement des cargaisons d’armes. Les rapports du groupe de contrôle des Nations Unies mentionnent que les entreprises de logistique, de fret et de constructions impliquées dans ce projet sont dirigées par des hauts fonctionnaires et officiers militaires de haut rang de Djibouti.
Khan Méré, Stagiaire
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