La Déclaration finale sanctionnant la fin de la 54ème session de leur conférence tenue du 11 au 17 mai à Dakar, recommande à la Commission économique africaine (CEA) de fournir une assistance technique aux États africains pour favoriser la digitalisation afin d’accroitre la mobilisation des ressources.
La Conférence des ministres africains des finances, de la planification et du développement économique (COM22) s’est tenue sur le thème « Financement de la relance de l’Afrique : Atteindre de nouveaux horizons ». Elle a été organisée conjointement par la CEA et le gouvernement du Sénégal.
Les participants ont noté dans leurs résolutions que la Covid-19 et la guerre en Ukraine ont engendrés une série de chocs planétaires qui exige une « réponse concertée » à l’échelle continental notamment par la mise en place d’instruments régionaux et une nouvelle architecture financière internationale.
S’agissant de l’évaluation des progrès de l’intégration régionale en Afrique, ils ont relevé la faiblesse du commerce intra africain et indiqué que le continent devrait mieux gérer et mutualiser ses importantes ressources naturelles afin de pouvoir devenir davantage un faiseur de prix.
Les États membres de la CEA sont ainsi priés de mettre en place des chaines de valeur régionale dans des domaines tels que la production d’engrais et des produits pharmaceutiques afin d’améliorer la résilience des pays en cas de crise majeur.
En outre, la Conférence a demandé aux États membres de la CEA de se doter d’infrastructures pour tirer profit de la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA).
Ainsi, la CEA est invitée d’une part, à œuvrer à l’intensification du dialogue entre les États membres dans le cadre de la ZLECA et d’autre part, de contribuer à la création d’une bourse africaine de matières premières étant donné l’importance des ressources naturelles dont dispose le continent.
Revenant sur le thème de la conférence, les participants se sont appesantis sur les différents mécanismes et stratégies mises en place par les pays africains pour financer les ODD et relancer leurs économies après la pandémie du Covid-19.
Ils ont également estimé que l’Afrique devrait améliorer son environnement des affaires afin de développer son secteur privé et d’attirer les capitaux. À cela, ils préconisent le recours au financement innovant et durable.
Dans cette dynamique, la COM22 a également recommandé à la CEA de fournir un appui technique à ses États membres afin d’intensifier la mobilisation des ressources intérieures par la création d’un environnement propice au secteur privé, la lutte contre les flux financiers illicites, la digitalisation de l’administration fiscale, ainsi que la recapitalisation des banques de développement.
La Conférence demande en outre à la CEA de renforcer le plaidoyer en faveur de la réallocation des Droits de tirage spéciaux (DTS) et d’améliorer l’accès à d’autres sources de financement du développement.
La COM22 a par ailleurs indiqué qu’une meilleure intégration de l’égalité des sexes dans les stratégies de relance poste Covid19 permettra de remédier aux effets néfastes inégaux de la pandémie sur les femmes et les couches vulnérables à travers l’inclusion financière et l’autonomisation économique des femmes.
Tamaltan Inès Sikngaye
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