Le Directeur général de COFINA, M. Amadou Boudia Gaye, dans une intervention au Forum Réussir business, a détaillé ces différents produits devant permettre aux PME/TPE d’être incluses dans le système de la micro-finance. «COFINA est une institution qui a un agrément de micro-finance, mais nous évoluons aujourd’hui dans ce que l’on appelle la méso-finance, un concept nouveau que nous avons importé pour trouver des solutions aux problèmes des PME-PMI. On se positionne comme une institution médiane entre la Banque et la Micro. On se disait au début que nous sommes le haut des micro-finances et le bas des banques pour pouvoir capter ce chainon manquant dans le financement des PME. Nous sommes allés sur deux modèles, à savoir : l’Outil et le Produit. Dans notre outil, nous avons mis en place un modèle économique : le Scoring permettant d’évaluer les risques sur les clients», explique Amadou Boudia Gaye.
Revenant sur les raisons qui ont poussé COFINA à adopter ce modèle économique, mais aussi développer des produits innovants qui permettront d’accompagner les PME/PMI, Amadou Gaye explique que «certaines PME/PMI étaient exclues du système parce qu’elles ne répondaient pas à un certain nombre de critères. On s’est dit pour être factuel, il faudrait un outil qui prendrait en considération les PME/PMI comme le mécanicien ou encore la coiffeuse qui emploie une dizaine de personnes et qui, en tant que petite entreprise, arrive à tenir le coup, en les accompagnant et en tenant compte de leurs insuffisances.»
Les sous-traitances
«C’est pourquoi, contrairement au modèle des banques classiques, nous avons opté pour un modèle de sur-mesure en fonction de la réalité du client et de ses besoins. Nous avons aussi travaillé à aider les clients d’accéder aux financements au niveau des banques en créant des produits comme ‘’l’Engagement par signature’’ et les accompagner dans les sous-traitances parce qu’également, c’est une des chaînes de valeur qu’il faut développer», selon Gaye.
Le Directeur général de COFINA rappelle que le Sénégal est en chantier et que beaucoup de PME/PMI ont du mal à accéder aux marchés publics. «C’est pourquoi, on a mis en place ces produits pour les permettre d’accéder aux commandes publiques. Et on a essayé d’être plus innovants et permettre à nos clients d’utiliser les outils digitaux, des appareils et des solutions qui leur permettraient d’être incluses dans le système. Nous avons créé des crédits qui leur permettront de bénéficier de certains accompagnements. Même un client de cinquante mille francs (50.000 FCFA), comme la vendeuse de cacahuètes, peut bénéficier de ce financement et générer son activité. Et nous avons mis en place des outils de collecte pour les vendeurs de poisons pour faire leur travail de collecte journalière et pouvoir rembourser».
Autre innovation à l’actif de COFINA porte sur la digitalisation de la tontine avec l’aide de la Fondation Master Card, dénommée COFITONTINE, pour trouver une solution au problème réel de la gestion des tontines. «Quand j’ai vu dernièrement qu’une femme est partie avec vingt million (20 millions de FCFA) d’une tontine, je me suis dit qu’on n’a pas donné de solutions nécessaires à cela. Ainsi, nous avons créé une plateforme permettant aux membres de la tontine de faire des cotisations sécurisées à partir de leur téléphone portable. Cela permet de sécuriser leur argent, mais également de faire l’économie des déplacements en le faisant à distance. De même, on a sécurisé le produit avec une digitalisation totale de la cotisation jusqu’au tirage au sort qui se fait par un système de digitalisation», détaille le Directeur général de COFINA.
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