La libre circulation des Africains dans le continent reste un défi en 2016 selon la BAD qui a publié un rapport en ce sens.
Le rapport sur l’Indice d’ouverture des visas en Afrique permet d’avoir un aperçu sur le niveau de circulation des citoyens africains d’un pays à un autre et des conditions d’acquisition d’un visas d’entré dans un pays donné. A ce titre certains pays font des efforts pour faciliter l’accès à d’autres ressortissants Africains en leur dispensant d’un visa d’entrée s’ils peuvent l’obtenir à l’arrivée.
De manière générale la circulation des Africains dans le continent s’est fluidifiée en 2016 avec une nette amélioration comparée à l’année 2015. La seconde édition de l’Indice d’ouverture des visas en Afrique met en évidence les différences régionales qui persistent en termes d’ouverture sur les visas. En guise d’exemple, 75% des 20 pays les plus ouverts se trouvent en Afrique de l’Est et de l’Ouest, 20% sont en Afrique Australe. La Mauritanie est le seul pays d’Afrique du Nord classé et aucun d’Afrique centrale ne figure parmi les 20 premiers. « J’ai besoin de 38 visas pour me déplacer en Afrique », a déclaré Aliko Dangote, président du Groupe Dangote.
Une avancée notoire certes mais insuffisant au vue de l’ampleur des défis aux quels font face les africains pour se déplacer dans le continent. Bien que des défis demeurent, de nombreux progrès ont également été réalisés en 2016. À l’échelle continentale, le Ghana, classé 6ème, a le plus progressé dans l’ouverture de ses frontières aux voyageurs africains, gagnant ainsi 16 places par rapport à 2015. Le Sénégal, classé 15ème en 2016, intègre également le top 20 des pays les plus ouverts, gagnant ainsi 9 places par rapport à 2015. Quant à la Tunisie, elle gagne 13 places comparée à 2015. Les Seychelles dominent de nouveau le classement et restent le seul pays à offrir une entrée sans visa pour tous les africains.
« Nos dirigeants doivent abattre les murs qui séparent l’Afrique de l’Est, l’Afrique centrale, l’Afrique du Nord et l’Afrique de l’Ouest. Nous avons besoin d’un marché plus ouvert et plus large », affirme Akinwumi A. Adesina, Président du Groupe de la Banque africaine de développement, qui a reçu en son passeport africain symbole de l’intégration du continent, en 2016. La priorité aujourd’hui est de maintenir cette tendance positive et de mettre en œuvre la décision de l’Union africaine sur l’émission des visas à l’arrivée par tous les pays africains à tous les citoyens africains. Une politique libérale des visas en Afrique peut contribuer à une intégration africaine centrée sur les individus et offrir des opportunités de voyages, commerce, loisirs, études et emplois à tous les africains
Yanda Sow (stagiaire)
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