La Conférence se tient en prélude au premier Sommet africain sur le climat qui aura lieu du 4-6 septembre dans la capitale kenyane, sur le thème, « Favoriser la croissance verte et les solutions de financement climatique pour l’Afrique et le monde».
Pedro souligne que l’Afrique dispose d’abondantes ressources en énergies renouvelables, dont 40 % du potentiel mondial d’irradiation solaire, ce qui en fait d’elle un endroit idéal pour faire progresser l’hydrogène vert.
Plusieurs projets d’hydrogène à faible émission de carbone sont déjà en développement en Égypte, en Mauritanie, au Maroc, en Namibie et en Afrique du Sud. L’Afrique est également riche en cobalt, manganèse, platine, lithium et cuivre – des minéraux essentiels à la production de batteries et d’autres produits de transition verte.
Les efforts visant à atteindre zéro émission nette devraient permettre une multiplication par 40 de la demande de lithium et une multiplication par 25 de la demande de cobalt.
En outre, l’Afrique abrite un riche capital naturel, comme le Bassin du Congo qui contient certaines des plus grandes forêts tropicales humides du monde.
Pedro affirme qu’en utilisant uniquement la séquestration naturelle, les pays africains pourraient fournir jusqu’à 30 % des besoins mondiaux en matière de séquestration.
L’un des principaux défis consistait toutefois à « exploiter de manière efficace et durable les abondantes ressources de l’Afrique au profit de sa population ».
« Pour mobiliser les financements nécessaires, un changement de paradigme est nécessaire », indique M. Pedro, soulignant que les ressources renouvelables et non renouvelables de l’Afrique sont des atouts pour mobiliser le financement et les investissements climatiques.
« Les services écologiques fournis par l’Afrique au monde doivent être monétisés par le biais des marchés du carbone et d’autres instruments innovants, notamment les échanges de dette contre le climat », ajoute-t-il.
Des études montrent que les pays africains pourraient mobiliser jusqu’à 82 milliards de dollars par an en participant à des marchés du carbone qui fonctionnent bien.
En outre, davantage de revenus pourraient être générés par les chaînes de valeur autour de ressources non renouvelables telles que les minéraux essentiels à la production de batteries.
« Nos ressources renouvelables et non renouvelables doivent être exploitées pour garantir la sécurité humaine, énergétique, alimentaire, minérale, environnementale et climatique du continent, en répondant aux besoins fondamentaux et en favorisant une transformation structurelle durable », exhorte M. Pedro.
La onzième édition de CCDA a pour objectif global de produire des recommandations analytiques détaillées et factuelles sur les différents sous-thèmes de l’ACS. Les rapports de la conférence contribueront aux déclarations finales des chefs d’État et de gouvernement africains, en vue et au-delà de la COP28 de la CCNUCC qui se tiendra aux Émirats arabes unis (EAU).
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