Le Burkina Faso vit des heures troubles. Alors que la transition semblait se dérouler le plus normalement du monde et que les burkinabé attendaient avec impatience les élections présidentielles prévues en octobre prochain, des militaires de la RSP (sécurité présidentielle) ont fait irruption à Kosyam (Palais Présidentiel) dans la salle du Conseil des ministres mercredi (16 septembre) prenant en otage le Président du Faso Michel Kafando, le Premier ministre Isaac Zida et deux ministres celui de la Fonction publique Augustin Loada, et celui de l’Urbanisme René Bagoro ».
Jeudi matin, la destitution du Président intérimaire, Michel Kafando a été officialisée et tous les organes de la transition dissous. Dans la foulée ,Gilbert Diendéré ,ancien chef d’état-major et bras droit de Blaise Compaoré, est nommé Président du Conseil National de Démocratie (CND) par les putschistes. Diendéré devient de facto le nouvel homme fort du pays. Est-ce le retour, au premier plan de l’ex-Chef d’Etat Blaise Compaoré chassé du pouvoir le 31 octobre 2014 ? En tout cas, le fait est qu’on n’efface pas 27 ans de pouvoir en 1 jour. En un quart de siècle, Compaoré a eu largement le temps d’étendre ses tentacules dans tous les coins et recoins du Faso. Autre hypothèse envisagée : Des jeunes militaires ne souhaitant pas perdre les privilèges menacés par le Michel Kafando, tentent de déstabiliser le pays.
En attendant, les condamnations fusent de partout. Union Africaine, CEDEAO, Union européenne, Nations-Unies, toutes les institutions à l’unisson dénoncent ce coup de force qui vient ruiner les efforts de stabilité fournis par le peuple burkinabé.
Un peuple, qui s’est soulevé depuis l’annonce du Putsch et qui réclame le retour à la normale…
Crédit-Photo: http://news.aouaga.com/
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