L’atelier de validation de la Lettre de Politique sectorielle de Développement (LPSD 2017-2021) du Ministère de l’Economie, des Finances et du Plan (MEFP) s’est déroulé dans un hôtel de la place sous la présidence de Birima Mangara, Ministre du Budget.
En effet, cette validation est l’aboutissement d’un long processus conduit suivant une démarche inclusive, participative et concertée, gage de consensus sur le choix de la stratégie de développement du secteur de l’Economie et des Finances. « Au regard des éléments du bilan-diagnostic et des orientations du Plan Sénégal émergent (PSE), les défis qui s’imposent à nous sont essentiellement liés, d’une part, à la consolidation des acquis et à la levée des contraintes et, d’autre part, à la prise en compte des priorités définies dans le PSE. Ainsi, la stratégie de développement du secteur préconisée par le MEFP pour la période 2017-2021 repose sur trois (3) orientations stratégiques et quatre (4) objectifs spécifiques déclinés en dix (10) programmes répartis en cinq (5) programmes métiers, un (1) programme support et quatre (4) programmes relatifs aux comptes spéciaux du Trésor. Ces programmes qui constituent le cadre d’opérationnalisation de la LPSD sont renseignés dans le document de programmation pluriannuelle des dépenses (DPPD) et déclinés en actions et activités », a déclaré le ministre qui en a profité pour adresser ses remerciements à la coopération allemande qui, à travers le Projet d’Appui à la Planification au Développement et Budget (PAPDEV-GIZ), a apporté son appui à l’élaboration de la LPSD.
Si la formulation d’une stratégie sectorielle est un préalable nécessaire, elle ne garantit pas pour autant sa réalisation. Ainsi, le Sénégal doit accorder une attention particulière au pilotage stratégique, à la mise en œuvre et au suivi-évaluation.
« C’est pourquoi, le pilotage stratégique de la LPSD sera assuré par un comité de pilotage qui jouera un rôle de veille et de supervision.
Quant à la mise en œuvre opérationnelle, elle sera adossée aux principes de la gestion axée sur les résultats (GAR), conformément aux dispositions du cadre harmonisé de gestion des finances publiques de l’UEMOA, pour garantir l’atteinte des objectifs fixés.
En effet, désormais, tous les ministères doivent élaborer et exécuter des « budgets-programmes » articulés aux stratégies sectorielles, plans de développement stratégique, contrats de performance et plans d’actions des services, en adéquation avec les cadres de rendement pré-établis.
En outre, un dispositif de suivi-évaluation de la mise en œuvre de la LPSD articulé au cadre harmonisé de suivi-évaluation des politiques publiques (CASE) sera mis en place. A ce titre, un rapport de suivi de performance sera élaboré annuellement », a défendu Birima Mangara.
Si le MEFP a la responsabilité de la définition de la stratégie, ce sont les acteurs à la base qui, en grande partie, font la réussite d’une stratégie. Les acteurs de cette stratégie sont nombreux et de profils différents : agents du MEFP, secteur privé, organisations patronales, syndicales et de la société civile, secteur financier, partenaires techniques et financiers, etc. Chacun a un rôle à jouer dans les actions que le pays engage à mener. Ainsi, le Sénégal compte beaucoup sur l’engagement et mobilisation de ses partenaires pour l’atteinte des objectifs fixés.
Avec l’adoption de la LPSD, le MEFP disposera d’un atout majeur pour prendre toute sa part du chantier de l’émergence, conformément à la vision du Président de la République, Son Excellence Monsieur Macky SALL, de faire du Sénégal un pays émergent à l’horizon 2035 a conclu Birima Mangara.
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