Véritable bourlingueuse, il est difficile, de ce point de vue, de la cerner. Tant notre Bineta Gueye incarne, en soi, la femme combattante et ambitieuse, depuis son jeune âge. Grandie sous l’ombre d’une grand-mère qui joua les rôles d’une maman absente du pays, Bineta admet que cette dame est, pour elle, une «seconde» mère qui lui a appris le b.a.-ba de comment être une femme dans la vie. Justement, c’est de cette éducation, loin de ses parents émigrés (qui la suivent de près depuis toujours, même s’ils sont en Amérique), que Bineta va affronter les réalités d’une vie dont elle est désormais chargée de remplir le rôle de maman pour ses frères et sœurs, dès leur jeune âge. Arc tendu entre études à mener et devoir moral vis-à-vis des ses «protégés», la flèche du succès ne tardera pas à percer les ambitions de notre «cheffe de classe», depuis le CEM Canada de Guédiawaye jusqu’au Lycée Lamine Gueye où elle a fait ses premières humanités. Après le Lycée Lamine Gueye, Bineta s’envola pour des études en Communication sociale et Administration publique au Canada.
Le début de sa carrière sera dévolu aux actions humanitaires. «Idéaliste», elle veut «changer le monde». Bineta va s’engager naturellement à Amnesty International. Quelque temps après, elle change de cap et de milieu pour endosser le costume d’Agent d’Informations, puis Conseillère en communication à la ville des Trois Rivières au Canada. Un compagnonnage qui durera 3 ans avant qu’un nouveau défi se présente à elle. En effet, Bineta se tourne vers le milieu culturel pour conduire un projet culturel tripartite du gouvernement canadien, entre le fédéral, le provincial et le municipal, avec un budget de 60 millions de dollars sous la casquette de Directrice des Communications et de Directrice Générale par intérim.
Toujours assoiffée d’expérience et de nouvelles connaissances, Bineta va encore prendre un autre job de Directrice des Communications et des Relations publiques d’un projet du gouvernement canadien et de la Fondation Chagnon. «Une grande fondation, très active au Canada, qui a un actif de 1,9 milliard de dollars. Je gérais les communications au niveau provincial», précise-t-elle.
Des signes de partout…
Associée Junior à ALBG Canada, puis Associée et enfin Associée Principale, la «Sénégalaise», comme elle aime à le préciser, a, entre autres réalisations, assuré la gestion des Jeux du Québec, équivalent de mini-Jeux Olympiques dans cette partie du Canada, le 40e anniversaire des Jeux Olympiques de 1976 à Montréal et des mandats pour le Cirque du Soleil , l’Amphithéâtre Cogeco, le TR-IFF et tant d’autres… Bineta a été membre active de la société québécoise en s’investissant comme bénévole au sein du Conseil d’administration de la Maison l’Entr’Amis et Co-fondatrice de l’Association des Sénégalais de Trois-Rivières, puis en adhérant à la Jeune Chambre de Commerce de Montréal, à la Chambre de Commerce de Montréal Métropolitain. Mais, elle avait toujours cette sensation qu’il lui manquait quelque chose et c’est en écoutant la musique du roi du «Mbalakh» qu’elle a compris…
Ecoutant la chanson de Youssou Ndour prônant le retour des enfants au bercail. Et suivant son conseil avec cette opportunité sans précédent qu’est le Plan Sénégal Emergent (PSE), la jeune Sénégalaise n’a pas hésité une seconde à rentrer et faire valoir son expertise dans ce Sénégal qui doit naviguer vers l’émergence. «Le discours de l’ancien Président américain, Barack Obama, sur l’actualité des opportunités d’affaires en Afrique, a participé à me conforter dans mon choix de rentrer au Sénégal. De prendre le train qui amènera l’Afrique et le Sénégal vers les sommets. A l’image de la publication du cabinet Deloitte qui faisait du continent, la Chine d’il y a 30 ans. Aujourd’hui, je crois encore plus en mon pays et en l’Afrique», argue-t-elle.
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