La BAD a accueilli une table ronde des partenaires techniques et financiers du gouvernement nigérien afin de réunir des fonds pour le Plan d’action de réinstallation (PAR 2) de la deuxième vague des populations concernées par le programme Kandadji. La BAD, leader des partenaires du gouvernement nigérien, a investi 60 millions de dollars. La mobilisation des autres associés, notamment la Banque mondiale et la Banque ouest-africaine de développement, a donné la somme de 436 millions, pour un besoin de 432 millions. Un élan de générosité qui témoigne du fort soutien des partenaires du Niger dans l’optique de réaliser ce projet.
« Le Plan d’action PAR 2 constitue une étape significative sur le chemin critique de la réalisation du programme. En raison des impacts structurants de Kandadji sur l’économie nigérienne, nous devons joindre nos efforts et faire de ce programme phare une réalité, sans plus attendre », a rappelé Charles Boamah, vice-président principal de la BAD.
Kandadji est un programme multisectoriel axé sur l’eau, l’électricité, l’hydro-agriculture, le désenclavement et le développement rural intégré. Le PAR 2 poursuit la réinstallation des populations qui seront affectées par la construction du barrage et permet d’accélérer le processus. Près de 50 000 personnes situées dans 24 villages seront concernées par cet aménagement. Conçu autour du barrage de Kandadji, situé sur le fleuve Niger, à 180 kilomètres de Niamey, la capitale, et à 60 kilomètres en amont de la frontière du Mali, le programme Kandadji est à la fois stratégique, structurant, multisectoriel, de portée nationale et transfrontalière. Les besoins des populations en eau, électricité et sécurité alimentaire seront améliorés. Avec l’accès à l’eau potable, 45 000 hectares de terres irrigables de la Vallée du Niger seront disponibles pour le développement agricole. Enfin, les besoins du pays en énergie diminueront et l’intégration régionale sera mise à l’honneur.
Aichatou Boulama Kané, ministre du Plan du Niger, a déclaré : « Aucun programme de développement n’aura suscité un intérêt aussi durable et une attente aussi forte de la part de la nation nigérienne. Aujourd’hui, malgré les imperfections inhérentes à toute œuvre humaine d’envergure et en dépit de la complexité de Kandadji, l’enthousiasme des populations, ainsi que la forte détermination des hautes autorités du Niger sont restés fermes ».
Khan Méré
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