L’ atelier de restitution des rapports 2015-2016 et du premier trimestre 2017 de l’Observatoire des Pratiques Anormales (OPA) des corridors UEMOA a invité mercredi les Etats ouest-africains à des actions plus renforcées en vue de réduire les postes de contrôle et « les perceptions illicites » (des corridors) de la sous-région.
Pour booster la compétitivité dans la zone UEMOA, il est important de réduire les »tracasseries routières ». C’est le constat fait par Amadou Kane Diaw Directeur Adjoint des Transports routiers lors de l’atelier de restitution des rapports 2015-2016 et du premier trimestre 2017 de l’OPA.
« Les tracasseries routières de par les coûts logistiques et retards qu’elles induisent, constituent une entrave à la compétitivité économique des pays de l’UEMOA dans l’échiquier du commerce mondial » a soutenu Amadou Kane Diaw.
De son coté, Mbaye Chimère Ndiaye, superviseur de l’OPA pour le compte du Programme régional de facilitation des transports et transit routier en Afrique de l’Ouest, organisateur de l’évenement, a insisté sur la nécessité de réduire les postes de contrôle et surtout les perceptions illicites
« Les Etats sont invités à mener des actions renforcées pour réduire les postes de contrôle et surtout les perceptions illicites tout en faisant face aux défis sécuritaires » a t-il soutenu.
Présidée par Amadou Kane Diaw Directeur Adjoint des Transports routiers, la rencontre a été l’occasion pour ce dernier de rappeler que les enquêtes menées par l’OPA montrent que le gouvernement sénégalais ne cesse de « déployer » des moyens dans la « sensibilisation » des acteurs et la « réduction » des points de contrôle pour réduire davantage les tracasseries routières.
D’ailleurs pour Mbaye Chimère Ndiaye trois corridors sont suivis sur trois indicateurs que sont le nombre de postes de contrôle, les perceptions illicites et les retards induits. Beaucoup de difficultés ont été notées.
» En 2016, les postes de contrôle, sur un corridor de l’UEMOA, un camion en règle a été contrôlé 20 fois par voyage soit 7 fois plus que la norme » a souligné monsieur N’diaye.
A propos des perceptions illicites Mbaye Chimère Ndiaye a souligné qu’en 2016, la moyenne de ces faux frais, tout un long d’un corridor de l’espace UEMOA, était de 26562 FCFA contre 47222 francs FCFA au premier trimestre de 2017.
« Pour les retards induits, les résultats des enquêtes ont montré par exemple que sur le corridor Abidjan-Bamako, 18 minutes sont perdues aux 100 km et sur le corridor Dakar-Bamako, 54 minutes sont perdues aux 100 km. Cela a des conséquences sur la compétitivité de nos pays car actuellement on parle d’économie des transports », a ajouté le responsable.
Faciliter la libre circulation des biens et des personnes. Permettre aux marchandises de voyager en toute transparence tels sont les objectifs du Programme régional de facilitation des transports et transit routier en Afrique de l’Ouest. Autrement dit une bonne gouvernance routière sur les principaux axes routiers de la sous-région.
Crédit photo: maliactu.net
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