Celles-ci ont porté, entre autres, sur la nécessité de faire de l’activité d’Assurance au Bénin un facteur de développement de l’économie nationale. Ainsi, les compagnies d’Assurances, les sociétés de courtage d’Assurance et les agences générales d’Assurance ont été ciblées comme les trois principaux acteurs devant animer le marché de l’Assurance au plan national.
En 2015, quatorze compagnies d’Assurances opéraient sur le marché national, dont sept commercialisent les produits de la branche « Dommages » (L’Africaine des Assurances, Nsia Assurances, Fedas, GaB, Allianz Bénin, SaarB, Saham-Bénin). Six de ces compagnies d’Assurance s’occupent des produits de la branche « Vie et Capitalisation » (Sunu, Assurance Vie, Argg, Saham Vie, Nsia Vie Assurances, Africaine Vie), là où une seule société (AmaB) s’intéresse à l’Agriculture.
Dans le même temps, on comptait, toujours en 2015, vingt sociétés de courtage en Assurance, dont Gras-Savoye Bénin, Société de courtage d’Assurance et de Réassurance (Scar), Assurance et Courtage du Bénin (A&C Bénin), Courtage d’Assurance et de Réassurance (Careas Bénin).
Concernant les agences générales d’Assurance, elles étaient au nombre de 150 environ. La gestion de l’Assurance fournit plusieurs indicateurs normalisés par la loi qui renseignent sur la situation des compagnies d’Assurances et permettent d’afficher l’image du secteur de l’Assurance au plan national. Certains de ces indicateurs, tel que le chiffre d’affaires, informent sur le poids économique et le niveau de performance du marché de l’Assurance. Il faut remarquer que le chiffre d’affaires du marché béninois connaît, depuis la libéralisation complète du secteur, une nette progression par rapport à la période de monopole.
En effet, en 2015, les sociétés d’Assurances ont émis 46 519,7 millions de FCFA, contre 41 383,6 millions de FCFA en 2014, soit une croissance nominale de 12,4%. Cette hausse est due à la forte croissance qu’ont connue le marché Vie (14,7%) et le marché Non Vie (11,5%). Le marché Non Vie est toujours dominé par la catégorie «Automobile» avec une part du chiffre d’affaires global de 41,9%, suivie de la sous-branche «Accidents corporels & maladie» qui participe à la formation du chiffre d’affaires à hauteur de 34,2%.
Ces deux sous-branches, à elles seules, contribuent au chiffre d’affaires des sociétés Non Vie à hauteur de 75,9%. De toutes les compagnies, deux d’entre elles : Sociétés Africaine des Assurances avec 32,8% et Nsia Assurances avec 29,7%, occupent une part de 62,5% et les autres se partagent les 37,5% restants : Ogar (14,0%), La Gab (7,1%), Allianz Assurances (6,2%), Saarb (5,1%), Saham Sa (5,0%).
Pour l’exercice 2015, toutes les sociétés Vie ont réalisé chacune un chiffre d’affaires compris entre 1 et 3 milliards de FCFA. La plupart des ménages et entreprises béninois disposant de garantie d’Assurance estiment que les produits offerts par les compagnies d’Assurance répondent à leur attente. Les raisons qui plaident en faveur des compagnies d’Assurance sont, par ordre d’importance, le champ de couverture des risques, la gamme variée de produits et la fidélisation de la clientèle. Toutefois, la multitude de formalités à accomplir préalablement au règlement des sinistres et le montant élevé de la prime sont sources d’insatisfaction chez les assurés.
Cependant, selon une enquête de la Direction générale des affaires économiques, 82% des ménages et 87% des entreprises interrogées reconnaissent avoir été bien reçus lors de leurs déclarations de sinistre.
Dans la gamme des produits offerts par les compagnies d’Assurance, les ménages souscrivent le plus à l’Assurance Automobile, suivie de l’Assurance Education, retraite et épargne individuelle.
Les entreprises, elles, s’intéressent plus à l’Assurance Automobile, puis à l’Assurance liée aux maladies, ensuite à la responsabilité civile et à la prévoyance collective.
Via leurs activités, les entreprises d’Assurance font, d’une part, des placements financiers dans les sociétés nationales et, d’autre part, payent à l’Etat des impôts et taxes. En évolution constante, ils sont passés de 290 millions en 1999 à 1,48 milliard de FCFA en 2013, avec une moyenne annuelle de reversement de 1,05 milliard de FCFA.
Avec Apanews
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