Il intervenait jeudi à Dakar, lors du panel organisé lors de la journée dédiée au département, pour discuter sur l’importance du secteur des assurances dans les entreprises et l’économie nationale.
Ce panel qui a pour thème : « l’assurance, un instrument pour accroitre la résilience des entreprises et de l’économie nationale », s’est déroulé en présence notamment de représentants du secteur privé, de la société civile, des conseillers techniques et de quelques directeurs généraux du MEFP.
Une occasion pour le représentant du ministre de l’économie, des finances et du plan de revenir sur le choix porté sur le thème de cette année.
« Le choix du thème traduit la volonté de communiquer avec le grand public sur le secteur de l’assurance, de rendre accessible aux profanes de ce secteur en raison de sa fonction primordiale dans le renforcement de la résilience de l’économie ».
Le nombre des compagnies d’assurances est passé de 24 en 2014, à 29 en 2017, et la plupart d’entre elles évoluent dans l’assurance dommage, a révélé M Gueye.
Durant la même période, a-t-il ajouté, l’activité des compagnies d’assurances a connu une croissance significative, passant de 100 milliards de FCFA en 2014 à 162 milliards de FCFA en 2017, avec un taux de croissance moyen de 16,7 sur la même période.
Ainsi, la contribution du secteur dans le Produit intérieur brut (PIB) s’est légèrement améliorée ces dernières années pour se situer au-dessus de 1,7% comparativement à une moyenne africaine de 2,7% et une moyenne mondiale de 6,2%.
L’Africain dépense en moyenne 70 $ par année pour s’assurer contre 2700$ en Europe de l’ouest. Ces chiffres semblent corroborer la faiblesse de la culture de l’assurance dans les pays africains, en particulier le Sénégal alors que le secteur des assurances a atteint un niveau élevé dans les pays développés, selon M Gueye.
« Cette situation est tout à fait paradoxale lorsque l’on considère la diversité des risques d’ordre sanitaires, environnementale, économique… auxquels notre continent est confronté. Situation également paradoxale eu égard aux flux importants d’investissements dans l’exploitation de nos ressources naturelles » a-t-il expliqué.
C’est donc la raison fondamentale qui justifie l’intérêt que le ministère de l’économie et des finances accorde à la promotion et à la vulgarisation du secteur des assurances qui est aussi un secteur très important pour toute activité de développement économique et sociale rappelle-t-il.
L’assurance, en plus de la sécurisation apportée aux assurés offre en effet beaucoup de services aux personnes physiques et morales, aux Etats et en général à l’économie.
Selon, « Il s’agit entres autres de la prévention du risque inhérent à toute activité humaine mais aussi des opportunités d’emplois que procure le secteur d’assurance. Il s’agit également de la mobilisation d’une épargne destinée aux financements de l’économie et donc une bonne part de contribution à l’investissement nationale malheureusement l’image que renvoie le secteur dans l’opinion publique est rarement positive ce qui voudrait dire qu’il y’a encore des défis à relever ».
C’est notamment les défis liés aux respects des engagements souscrits, à la rapidité de paiement des indemnités en cas de survenance de sinistre en vue de reverser la perception des usagers et renforcer leur niveau de satisfaction.
« Un autre défi tout aussi important est celui lié au déficit de communication dont souffre le secteur de l’assurance et J’espère que ce panel sera un élément déclencheur pour une politique de l’assurance plus offensive, c’est l’option prise par le département et nous comptons y aller avec toutes les parties prenantes » a-t-il conclu.
Par Tabaski Thiam
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