Créée en 2004, suite des accords de paix entre le Gouvernement du Sénégal et le MFDC pour résoudre définitivement la crise politique dans cette partie sud du pays, l’Agence nationale pour la relance des activités économiques et sociales en Casamance (ANRAC) cherche à accompagner le processus de paix. Ayant pris conscience que la résolution de la paix ne peut être prise en charge qu’avec la mise en place de conditions permettant à la Casamance de retrouver un niveau de développement supérieur, l’Etat a été soutenu dans cette quête par des partenaires au développement comme la Banque Mondiale, l’Union Européenne.
« Depuis sa création, l’ANRAC a permis d’atteindre beaucoup de résultats sur le plan infrastructurel. Elle a permis aux populations déplacées par le conflit de retourner chez elles. Ainsi, beaucoup de routes ont été réhabilitées grâce au Programme d’urgence et d’appui à la reconstruction de la Casamance (PARC). Avec la reconstruction du tissu scolaire, les conditions d’un décollage sont posées », lâche Ansou Sané, DG de l’ANRAC.
En gros, l’ANRAC applique la politique de l’Etat allant dans le sens d’une réconciliation durable entre les différents fils de la région. Il y a eu beaucoup de tensions intercommunautaires et le programme a participé à la reconstruction de ces liens. « Depuis 2012, le Gouvernement a consenti beaucoup d’efforts pour permettre à la Casamance de retrouver le même niveau de développement économique et social. Beaucoup d’axes ont été positivement impactés avec les engagements pris par le Gouvernement dans le domaine du désenclavement, des infrastructures et de l’aménagement du territoire. La boucle sera bouclée avec le volet économique qui va permettre ce décollage », informe M. Sané. Avant de poursuivre : « les perspectives sont favorables et porteuses d’espoirs. D’abord, au premier niveau en termes de perspectives de paix, suit le regain des activités économiques, avec le retour des touristes qui a amené une amélioration des rentrées de devises pour le secteur ».
En plus, la Casamance, étant décrétée « Zone touristique prioritaire d’intérêt national », l’arrivée de projets de reconstruction comme le PPDC, le PUDC dans sa 3ème phase et le PUMA, accompagnera cette dynamique d’aménagement pour une exploitation optimale des ressources. Cela se sent déjà dans certains milieux comme le Port de Ziguinchor qui a vu son fret augmenté », conclut M. Sané.
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