Les rêves de grandeur d’Alioune Badara Thiam alias Akon pourraient finalement tomber à l’eau. Alors que certains soupçonnent une supercherie dans son projet de mégapole estimée à 6 milliards de dollars qui doit être érigé à Mbodiène, le chantier tarde à décoller et le doute s’est emparé des autorités locales.
Un retard qui risque de plomber les ambitions de l’artiste car la Société d’aménagement et de promotion des côtes et zones touristiques (Sapco) n’exclut pas de reprendre les terres qui lui avaient été attribuées. Le Directeur général de la Sapco, Souleymane Ndiaye, dans un entretien accordé à L’Observateur de ce samedi 4 novembre, n’a pas écarté cette hypothèse.
Une correspondance de mise en demeure
« Quand on parle de Mbodiène, beaucoup de gens pensent à Akon-City. Mais, il faut dire que Akon n’a que 55 sur les 504 hectares », prévient-il. Or, avance-t-il, d’autres sociétés se sont positionnés pour des projets sur le site: « Nous avons Sunrise qui veut construire des réceptifs hôteliers qui seront conformes aux standards internationaux, et cela va nous permettre d’accueillir nos hôtes lors des Joj 2026. »
Initialement prévu pour 2023, l’achèvement de la première tranche des travaux de la ville d’Akon City est désormais annoncé pour 2028, tandis que la finalisation devra attendre 2035. Jusque-là, le projet n’existe que dans l’imaginaire de son géniteur. Conscient des enjeux sur une zone très convoitée, la SAPCO commence à perdre patience.
« Il y a également d’autres investisseurs qui sont prêts pour Mbodiène », poursuit-il, avant de trancher : « Pour Akon-City, c’est à Akon de nous dire ce qui bloque. Lorsque je suis venu, j’ai adressé à Akon une correspondance pour le mettre en demeure, et il a commencé à faire les études. Mais, cela ne suffit pas », a prévenu le Dg de la SAPCO.
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