L’Africaine d’Investissement Participatifs, AIP est un fonds d’investissement bâtie pour accompagner cette nouvelle vague de jeunes entrepreneurs sénégalais remplis de potentialités et presque exclus du système financiers.
L’Africaine d’investissement Participatifs est une évolution naturelle de Téranga Investment Club, premier club d’investissement de l’espace UEMOA, monté en 2013. « Nous avons investi en bourse et au bout de deux ans et demie, avec nos cotisations en plus de la rentabilité que nous avions eu sur le marché financier on c’est retrouvé avec une manne assez conséquente. On s’est dit pourquoi ne pas évoluer vers un club d’investissement qui financerait les Pme en capital. C’est ainsi qu’est né en novembre 2015 l’Africaine d’Investissement Participatifs qui est un fonds d’investissement pour Pme », se souvient le directeur général de la société Mouhamed Soumaré. D’abord destiné aux actionnaires membres pour leurs propres Pme, il y a eu un élargissement à tout autre projet de Pme pertinente présenté au bord. Aujourd’hui, l’AIP est un incubateur qui reçoit des porteurs de projets intéressants à fort potentiel. Elle a son actif deux sociétés qui sont déjà financées par du capital risque et par du financement participatif.
L’objectif à moyen terme est d’accompagner trois à quatre Pme par année. De nouvelles créations qui marchent et qui n’ont rien à voir avec les Pme prématurées qui meurent après moins d’une année d’existence. AIP leur donne toutes les chances de réussite et un accompagnement sur mesure. Ce que les banques ne font pas. C’est un des nombreux avantages du Capital investissement. Quand une Pme se présente à AIP et s’avère intéressante, Soumaré et ses amis rentrent dans son capital. « Nous sommes dans la gestion nous sommes dans l’accompagnement ». Mais, cela ne veut pas dire que le promoteur perd toutes ses prérogatives. En effet, le capital investisseur intervient de façon minoritaire, entre 20% à 33% des parts au maximum. En plus de se retirer après 5 ans d’accompagnement car le promoteur est devenu suffisamment mur pour aller tout seul. « On n’est pas appelé a rester dans une pme ad vitam aeternam », précise notre interlocuteur.
Le recours au Fonds d’Investissement est une tendance forte en Afrique. Le continent ayant d’énormes besoins de financement ses fonds sont prisés par le secteur privé. Une évolution à saluer dans un pays où on tarde à encourager les entreprises nationales à s’ouvrir à d’autres modes de financement que la banque traditionnelle comme les fonds d’investissements ou la Bourse. Pour la dernière citée, le président du conseil d’administration d’Uneur.com pense savoir que c’est l’exigence de transparence qui rebute nos entreprises. « Parce que c’est la seule exigence de la bourse. Des états financiers clairs, validés avec une information financière correcte, régulière. Peut-être que c’est ce soucis de transparence qui fait que beaucoup d’entreprises ne veulent pas venir. Et un défaut de culture boursière aussi. Mais, il faut dire qu’au Sénégal, on a quelques belles entreprises privées de taille assez correcte et qui se développent apparemment assez bien. Je peux citer NMA, Sedima etc., toutes ces entreprises ont leur place à la bourse », estime Soumaré.
Mais, pour véritablement inciter les fleurons de l’économie nationale à aller en bourse, il faut, selon le financier les accompagner. Soit par une fiscalité avantageuse, soit par un accompagnement, soit par une information soutenue de la bourse. En leur disant que s’ils introduisent 20% de leur capital, ils ne perdent pas les rênes de leur entreprise. En outre, ils valorisent leur société et attirent beaucoup d’investisseurs. « Je crois qu’il y a une responsabilité de l’Etat mais, il faut que tout le monde y participe. BRVM, SGI, Fonds d’investissements etc», a-t-il renseigné.
La création de banques d’investissement est vue d’un bon œil par le Directeur général d’AIP. En effet, ces structures font parties des chainons essentiels du financement du secteur privé au même titre que les fonds d’investissement. « Alors, il faut remercier les promoteurs de ces banques. Une bonne innovation qui diffère des métiers traditionnels de la banque. Des structures comme la BRM, l’Agence UEMOA Titres contribuent positivement à la dynamique du marché et impulsent un peu plus les transferts à travers tout ce qu’elles font. Bravo ! Elles participent à cette culture boursière en invitant leurs clients à prendre des titres, à investir sur la bourse. La bourse est attractive. Si l’information passe, les gens viendront. J’en suis persuadé », a plaidé l’analyste financier.
Dans cet même ordre d’idée il se félicite de la création, l’Association Sénégalaise des Investisseur en Capitaux, l’ASIC qui regroupent le FONSIS initiateur, les fonds d’investissement qui travaillent déjà sur le Sénégal et quelques compagnies d’assurances. Une excellente initiative qui permet déjà de fédérer les fonds, définir une charte de travail et mieux envisager des cofinancements sur certains projets. Actuellement, un bureau est constitué et il commence à fonctionner.
Concernant l’émergence des agences de notation Mouhamed Soumare trouve que c’est une bonne chose. Ça permet à une entreprise de se faire noter. Une structure indépendante vient vous noter, regarde vos comptes, analyse vos perspectives et dit où est ce que vous allez. Mais, encore faut il que cela reste transparent. C’est le client qui veut se faire noter qui paie l’agence et cela peur créer un certain conflit d’intérêt. Il faut que ces agences restent professionnelles quitte même à être assermentés comme les experts-comptables.
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