Le président de la Banque Africaine de Développement(BAD), Akinwumi Adesina a donné son avis sur le chemin à suivre pour transformer l’Afrique. D’après Adesina, il faut miser sur les investissements plutôt qu’à l’aide financière. Ainsi, l’Africa Investment Forum constitue un rassemblement sans précédent de fonds de pension, de fonds souverains, de marchés de capitaux, de promoteurs de projets et d’investisseurs institutionnels et financiers désireux d’opérer en Afrique. Quatre chefs d’État africains venus de la République de Guinée, du Sénégal, du Ghana et de l’Éthiopie ont fait le déplacement en Afrique du Sud pour participer à l’AIF. Mais aussi d’autres personnalités y ont pris part telles que : le vice-président du Nigeria, le Premier ministre rwandais Édouard Ngirente, le Premier ministre camerounais Philémon Yang, ainsi que des ministres représentant le Royaume du Maroc, la Côte d’Ivoire, la Tanzanie, le Niger et le Gabon, des gouverneurs et membres du Conseil d’administration de la BAD.
Dans son allocution d’ouverture, Akinwumi Adesina a salué le rassemblement impressionnant de parties prenantes, donnant ainsi un aperçu des perspectives dont regorgent les secteurs de l’énergie et de l’agriculture sur le continent. « On s‘est toujours interrogé sur qui serait la nouvelle Chine après la Chine. Eh bien, la Chine l’a fort bien compris : c’est l’Afrique » a déclaré le président
Adesina reconnait par ailleurs que l’Afrique affiche un déficit massif en infrastructures des ports aux chemins de fer, en passant par les routes, l’électricité et les technologies de l’information et de la communication, indispensables pour stimuler sa compétitivité sur les marchés internationaux. Dans les infrastructures, il se heurte à un déficit de financement oscillant entre 68 à 108 milliards de dollars par an, d’après la Banque africaine de développement.
« Mais tout dépend de la façon dont vous voyez les choses, si vous voyez un verre à moitié vide ou un verre à moitié plein, a aussitôt poursuivi Akinwumi Adesina. Considérons tous ces défis comme un verre à moitié plein. Cela signifie aussi que, pour les seules infrastructures, l’Afrique offre des opportunités d’investissement de 68 à 108 milliards de dollars par an. Quel est le continent où les dépenses de consommation et des entreprises atteindront 5 600 milliards de dollars en seulement sept ans ? », a-t-il ajouté.
Le secteur de l’énergie recèle à lui seul des possibilités d’investissement de l’ordre de 30 milliards de dollars par an, en exploitant les vastes ressources de l’Afrique en gaz dans les énergies solaire, hydroélectrique, éolienne et géothermique. Les perspectives d’investissement abondent pour faire de l’Afrique la première région au monde en matière d’énergies renouvelables.
En plus la Banque africaine de développement pilote le déploiement du programme « Desert to Power », afin de développer 10 000 MW d’énergie solaire dans toute la région du Sahel. Laquelle deviendra ainsi la plus grande zone d’énergie solaire de la planète.
Pour l’Africa Investment Forum, 306 projets d’une valeur totale de 208,8 milliards de dollars ont été développés. Au cours des trois jours de l’événement, 60 projets et transactions d’une valeur de 40,4 milliards de dollars sont au cœur des rencontres entre investisseurs et promoteurs, afin d’accélérer la conclusion de transactions et d’éliminer, le cas échéant, les contraintes politiques et réglementaires qui pourraient les freiner.
Quelque 28 milliards de dollars de projets supplémentaires est également mis en lumière à travers des « galeries d’exposition », en attendant exposés lors d’échanges sur les investissements, et Plus de 330 investisseurs prennent part à ces échanges sur les investissements. « Je dois avouer que la demande de la part des investisseurs est énorme, au point que 92 % des investissements qui ont fait l’objet d’échanges ont été sursouscrits. C’est remarquable pour un tout premier forum sur l’investissement », s’est réjoui le président de la BAD.
L’Africa Investment Forum entend contribuer à réduire les frais d’intermédiation, à améliorer la qualité des informations et de la documentation relatives aux projets et à renforcer les liens d’engagements entre les gouvernements africains et le secteur privé. Sont mis en lumière à l’AIF, des projets dans des secteurs fort divers : l’énergie, les infrastructures, les transports et les services publics, l’industrie, l’agriculture, les TIC et les télécoms, l’eau et l’assainissement, les fonds et les services financiers, la santé, l’éducation, l’hôtellerie et le tourisme, le logement, ainsi que le transport aérien.
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