La Banque Mondiale ramène ses prévisions de croissance en Afrique subsaharienne à la baisse. Selon l’institution financière, les prévisions font état d’un ralentissement continu de la croissance, qui devrait s’établir à 2,5 % en 2016, contre une estimation de 3 % en 2015.
L’Afrique subsaharienne fait face à une faiblesse persistante des prix des produits de base, une baisse de l’activité mondiale et un durcissement des conditions de financement explique la Banque Mondiale dans un communiqué reçu à Reussirbusiness.
Selon l’institution basée à Washington, les pays exportateurs de pétrole de la zone pour leur part, ne devraient pas voir leur consommation augmenter de façon substantielle tandis que chez les importateurs de pétrole, le recul de l’inflation devrait stimuler la consommation des ménages.
« Cet avantage pourrait néanmoins être atténué par le renchérissement des produits alimentaires du fait de la sécheresse, le niveau élevé du chômage et la dépréciation des monnaies. L’investissement devrait ralentir dans bon nombre de pays à mesure que les pouvoirs publics et les investisseurs réduisent ou repoussent leurs dépenses d’équipement dans un climat d’assainissement des finances publiques « note le communiqué.
Au niveau mondial, la Banque ramène ses prévisions pour 2016 à 2,4 %, par rapport aux 2,9 % annoncés en janvier dernier informe un communiqué.
Selon le dernier rapport sur les Perspectives pour l’économie mondiale, les marchés émergents et les pays en développement exportateurs de produits de base ont du mal à s’adapter à la faiblesse des cours du pétrole et d’autres produits essentiels. Banque Mondiale a révisé à la baisse ses prévisions de croissance. La marge de progression escomptée dans ces économies est d’à peine 0,4 % cette année, soit 1,2 point de pourcentage de moins que les chiffres annoncés en janvier dernier.
Commentant cette révision, Jim Yong Kim Président du Groupe de la Banque Mondiale a indiqué que ce ralentissement montre à suffisance l’importance des politiques tournées exclusivement vers la recherche de la croissance.
« Ce ralentissement démontre l’importante nécessité pour les pays d’appliquer des politiques qui favorisent la croissance économique et améliorent les conditions de vie des personnes vivant dans une pauvreté extrême », a-t-il plaidé avant d’ajouter que « la croissance reste le principal déterminant de la réduction de la pauvreté, et c’est la raison pour laquelle nous sommes très inquiets de la voir ralentir brusquement dans les pays en développement exportateurs de produits de base en raison de la faiblesse des prix dans ce secteur. »
Dans ce contexte de croissance anémique, l’économie mondiale est exposée à des risques majeurs prévient la Banque Mondiale. Il s’agit : d’une plus forte contraction des grands marchés émergents, d’une grande variabilité du climat des marchés financiers, de la stagnation des économies avancées, mais aussi d’une période plus longue que prévu de baisse de prix des produits de base ainsi que des menaces d’ordre géopolitiques dans différentes parties du monde. Pour l’institution de Bretton- Woods, plane également des inquiétudes autour de l’efficacité de la politique monétaire à stimuler davantage la croissance. Enfin, le rapport propose un outil de quantification des risques et conclut que les perspectives sont plus tournées vers la baisse qu’en janvier dernier.
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