La lutte contre les flux financiers illicites en provenance d’Afrique est un marathon. C’est la conviction de Trust Africa et d’un certain nombre d’organisations de la société civile qui lançaient jeudi à Dakar une campagne sur le même thème intitulé : « Arrêtons l’hémorragie ».
Réunis pendant deux jours (les 7 et 8 octobre), les participants au lancement de « Arrêtons l’hémorragie » sont sortis de leur rencontre avec la volonté d’être endurants face aux défis à relever c’est- à-dire alerter et conscientiser les Etats, les sociétés civiles et les populations afin que des actions concrètes soient prises contre le fléau.
» La campagne ne fait que commencer. Ce n’est qu’un début .Nous sommes comme dans un marathon, nous ne savons pas comment atteindre l’objectif mais nous sommes convaincus et déterminés » a expliqué Mireille Tushiminina Directrice Exécutive de la Fondation Shalupe de la République Démocratique du Congo au cours de la conférence de presse de clôture de la rencontre.
Les flux financiers illicites dépassent les 60 Milliards de dollars et le chiffre est sous-estimé comme l’a indiqué Mamadou Goïta Directeur Exécutif l’Institut de Recherche et de Promotion des Alternatives en Développement (IRPAD) du Mali par ailleurs président de séance lors du point de presse.
Présent dans la salle, l’économiste Moustapha Kassé a souscrit à l’idée selon laquelle, le combat sera long et nécessitera de l’ingéniosité et de la persévérance parcequ’en réalité, il s’agit d’un combat contre le système financier.
» La bataille va être longue. En s’attaquant aux flux financiers illicites, on s’attaque au système financier international ni plus ni moins » dira l’intellectuel avant de préconiser aux organisateurs de la campagne d’ouvrir leurs activités aux »chercheurs à un haut niveau ».
Justement, outre le fait d’être conscients que la lutte contre les flux financiers illicite serait de longue haleine, les organisateurs ont insisté sur le fait qu’il fallait une synergie des efforts pour atteindre les objectifs fixés.
Pour Chafik Ben Rouine Président de l’Observatoire Tunisien de l’Economie (OTE), les objectifs sont de deux ordres. Premièrement, il s’agit d’arrêter l’hémorragie comme le préconise le thème de la campagne et ensuite engager des procédures afin que l’argent ainsi détourné puisse revenir aux pays d’origines.
Trust Africa initiatrice de la campagne est une fondation dont l’idée à germé en 1999 et dont les activités ont débuté dans les années 2000. Elle a pour objectif de ‘‘jouer les premiers rôles dans le domaine de la philanthropie pour résoudre certaines des questions de gouvernance les plus redoutables interpellant l’Afrique » peut-on lire sur la page d’accueil de leur site internet.
Discussion à ce sujet post