Avant le coup de force du Régiment de Sécurité Présidentielle (RSP), le Burkina-Faso vivait au rythme d’une transition très politique et qui avait du mal à prendre en compte la dimension économique de son action. Avec le putsch de mercredi dernier, la situation économique du Burkina risque de se détériorer encore plus. Pourtant la BAD, dans ses prévisions, annonçait 5,5% de croissance en 2015, et 7% en 2016. Si elles ne sont pas compromises, elles pourraient être fortement revues à la baisse.
Il faut ajouter à cela, la baisse des cours de l’or et du coton pour comprendre combien la situation burkinabé est fragile. De plus, depuis la transition les entreprises du privé qui ont l’Etat comme client n’arrivent plus à être payées.
Certes, le Président Kafando et son gouvernement s’étaient attaqués au remodelage du code minier afin de revoir à la baisse la fiscalité des entreprises extractives et redynamiser le secteur, mais le Général Diendéré vient d’y donner un sérieux gros coup de frein.
De plus Ouagadougou restant tributaire de l’aide publique au développement, il est important que les négociations ouvertes entre le nouvel homme fort burkinabé et la CEDEAO (via les Présidents Macky Sall et Yayi Boni du Bénin) trouvent un épilogue.
Crédit-Photo: http://intellivoire.net
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