Jusqu’en novembre 2014, le Sénégal comptait une seule société, SONATEL, cotée à la Bourse Régionale des valeurs Mobilières (BRVM). Aujourd’hui, il y en a 3, sur les 39 listées avec l’introduction de BOA et de TOTAL Sénégal. Quant à l’Etat du Sénégal, il y effectue régulièrement, depuis 2005, des levées de fonds sur ce marché financier régional, avec + 550 milliards FCFA mobilisés.
La 1èresociété sénégalaise cotée à la Bourse de l’UEMOA,SONATEL, occupe une place prépondérante dans l’évolution et le développement de notre marché financier. En effet, depuis son démarrage en 1998 jusqu’en fin 2014,SONATEL a représenté jusqu’à 40% de la capitalisation boursière de la BRVM. A la fin du 1er trimestre 2015, la capitalisation boursière de SONATEL s’est établie à 2 425 milliards FCFA, soit 36% de la capitalisation globale du marché des actions (6 478,76 milliards FCFA).
Sur un autre registre, il faut dire que SONATEL est pionnière dans la création et la vulgarisation de l’épargne collective en mettant en place, en 2004, en relation avec ses employés, un Fonds commun de placement complémentaire retraite (FCPCR) dont l’actif a atteint aujourd’hui 14 milliards FCFA. Le principal objectif d’un tel véhicule d’épargne est d’accompagner les salariés dans la préparation de leur retraite. A la date du 15 mai 2015, ce Fonds présente une performance cumulée de 503,32%. Cette expérience a certainement inspiré le Port Autonome de Dakar qui a lancé, en février 2014, son Fonds commun de placement d’entreprise dénommé «FCPE FORCE PAD» et destiné aux salariés de la structure portuaire.
En fin décembre 2014 et en février 2015, les sociétés BOA Sénégal et TOTAL Sénégal, respectivement, ont rejoint SONATEL à la BRVM. L’engouement des investisseurs pour les titres nouvellement cotés, allié à l’intérêt des épargnants qui n’avaient pas profité,auparavant,des offres publiques de vente d’actions, expliquent les fortes hausses observées sur ces titres à la suite de leur cotation en Bourse. En effet, BOA Sénégal et TOTAL Sénégal ont clôturé la séance de bourse du 15 mai dernier à 66 500 FCFA et 28 000 FCFA, respectivement, soit des progressions de 121,67% et 133,33% par rapport à leur cours d’introduction qui était, respectivement, de 30 000 FCFA et 12 000 FCFA.
L’organisation de ces deux offres publiques de vente d’actions au Sénégal, avec les campagnes de communication qui les ont accompagnées, a certainement contribué à susciter, localement, une nouvelle dynamique dans la culture boursière et d’épargne.
Il ressort de ces deux opérations que les investisseurs, surtout les particuliers, s’intéressent de plus en plus aux produits de placement du marché financier, compte tenu des réelles opportunités offertes en termes de rémunération de l’épargne. A côté des produits de placement classiques (actions et obligations) on note le développement des Fonds communs de placement (FCP) qui offrent, aujourd’hui, des performances pouvant aller jusqu’à 20% par an, selon le type de FCP. Les FCP sont de véritables véhicules d’épargne et également de puissants moyens de collecte de l’épargne nationale, permettant ainsi aux populations, même à faible revenu, de profiter des opportunités de rendement tangible qu’offre le marché financier.Les FCP de CGF Bourse sont gérés par sa filiale spécialisée, CGF Gestion, créée en 2001, la première société de gestion d’actifs agréée au Sénégal.
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