Le gouvernement de Narendra Modi tente de moderniser l’ensemble de ses équipements de défense de l’Inde, notamment pour être en mesure de réagir aux initiatives de ses voisins et rivaux, le Pakistan et la Chine
L’avionneur européen et le groupe indien viennent de décrocher un contrat avec New Dehli de la valeur de 1,6 milliard d’euros. Le comité chargé de négocier la commande de 36 Rafale a également été installé.
Le conseil d’acquisition du ministère indien de la Défense, organisme chargé d’approuver les contrats les plus importants, a donné son feu vert. L’offre conjointe du géant européen Airbus Defence and Space et du groupe indien Tata Advanced Systems pour fournir à l’Inde 56 avions de transport militaire a été approuvée, a indiqué jeudi 14 mai à l’AFP un haut responsable indien sous couvert d’anonymat.
Le contrat est estimé à 119,30 milliards de roupies, à savoir 1,64 milliards d’euros. Le contrat a été approuvé tard mercredi soir avec d’autres commandes d’un montant d’environ 766 millions d’euros, a précisé le responsable du ministère.
Des modèles vieillissants remplacés
L’offre d’Airbus et Tata était la seule en course. Le projet prévoit qu’Airbus livrera les 16 premiers appareils « prêts à voler » tandis que les 40 autres seront assemblés dans la ville d’Hyderabad (sud) par Tata, ce qui permettrait un transfert de technologie.
Les appareils, des C295, sont destinés à remplacer des modèles vieillissants. L’Inde tente en effet de moderniser l’ensemble de ses équipements de défense, notamment pour être en mesure de réagir aux initiatives de ses voisins et rivaux, le Pakistan et la Chine.
La fabrication sur place encouragée
Depuis son arrivée au pouvoir il y a un an, le gouvernement de Narendra Modi a donné son feu vert à une série de projets bloqués sous le précédent gouvernement, en partie en raison de soupçons de corruption. Modi, un fervent nationaliste hindou, veut que l’Inde perde sa place de premier importateur mondial d’armement conventionnel et souhaite fabriquer sur son sol 70% de ses équipements militaires d’ici la fin de la décennie.
Son gouvernement a relevé à 49% la participation que peut prendre un groupe étranger dans un groupe indien de défense.
D’autres commandes pour un montant de 766 millions d’euros
Les autres commandes approuvées mercredi soir portent sur 145 mortiers ultralégers de BAE Systems, des missiles de croisières indo-russes BrahMos et 197 hélicoptères russes Kamov, selon le responsable indien.
Le conseil, présidé par le ministre de la Défense, Manohar Parrikar, a aussi installé le comité chargé de négocier le détail des 36 Rafale de Dassault que l’Inde a prévu de commander. Cette commande a été annoncée par Narendra Modi lors de sa visite en France mi-avril, une décision qui a mis fin aux négociations entamées en 2012 pour l’achat de 126 Rafale, dont 108 fabriqués en Inde.
Latribune.fr
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