La Direction de la prévision et des études économiques (DPEE) informe qu’au cours des deux derniers mois les ressources mobilisées sont estimées globalement à 248,3 milliards contre un recouvrement de 231,4 milliards un an auparavant, soit une hausse de 7,3%.
L’année 2015 s’annonce pour le moins plus belle pour les finances publiques. Car au cours des deux premiers mois de l’année 2015, la gestion budgétaire a été marquée par une hausse satisfaisante des ressources mobilisées, conjuguée à une progression soutenue des dépenses publiques. Selon la Direction de la prévision et des études économiques (DPEE), les ressources mobilisées à fin février 2015 sont estimées globalement à 248,3 milliards contre un recouvrement de 231,4 milliards un an auparavant, soit une hausse de 7,3%.
Quant aux dépenses totales et prêts nets, évalués à 286,3 milliards, ils sont en hausse de 23,6%, sous l’effet de la progression des dépenses courantes et des investissements publics. Ainsi, le solde budgétaire global (dons compris) à fin février 2015 est évalué en déficit de 38 milliards contre 0,2 milliard un an auparavant. Les ressources mobilisées sont composées des recettes budgétaires pour 237,4 milliards et des dons évalués à 10,9 milliards. La hausse des ressources provient essentiellement des recettes budgétaires qui ont augmenté de 11,8%. Elle reflète la progression enregistrée au titre du recouvrement de l’impôt sur les sociétés (+18,8 milliards), de l’impôt sur le revenu (+8,3 milliards) et des droits d’enregistrement et timbre (+2,3 milliards) qui se sont établis respectivement à 42,5 milliards, 45,3 milliards et 11,2 milliards.
Cependant, ces hausses ont été atténuées par le faible niveau de recouvrement de la TVA à l’import et des droits de porte qui s’inscrivent en baisse respectivement de 4,6 milliards et 1,9 milliard en atteignant 30,3 milliards et 22,2 milliards.
Les dépenses publiques, évaluées globalement à 286,3 milliards, ont, pour leur part, affiché, à fin février 2015, une augmentation de 54,7 milliards (+23,6%), comparativement à la même période de 2014. Cette hausse provient aussi bien de l’accroissement des dépenses courantes que des investissements. En effet, les dépenses courantes sont estimées à 209,2 milliards contre 168,2 milliards un an auparavant, soit une évolution de 24,4%.
Cette tendance traduit principalement l’évolution des charges au titre des intérêts sur la dette publique (+69%), des dépenses de fonctionnement (+24%) et de la masse salariale (+16,2%). La progression des intérêts sur la dette publique reflète l’impact de l’échéance des Eurobonds et des prêts bancaires. Quant aux investissements, évalués à 77,2 milliards, ils sont en hausse de 15,3 milliards (+24,8%). Cette dynamique résulte essentiellement des investissements sur ressources internes qui passent de 30,3 milliards à 48,2 milliards sur la période. Les investissements sur ressources extérieures sont estimés à 29 milliards contre une réalisation de 31,6 milliards un an auparavant, soit un repli de 8,1%.
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