Selon une étude réalisée par « le consensus de Copenhague » les violences faites aux femmes et les enfants coûtent au Sénégal environ 9 milliards de dollars.
On parle beaucoup dans la presse des violences, mais on n’avait pas encore une idée sur le préjudice en termes financier. Selon une étude réalisée par « Le consensus de Copenhague » les violences faites aux femmes et enfants coûtent cher au Sénégal. Le coût global des violences faites aux femmes s’élève à 4.4 billions de dollars par an – dont 3.6 milliards rien que pour le Sénégal. Additionné au coût de la violence contre les enfants environ 5.5 milliards de dollars pour le Sénégal, cela porte le coût social des violences domestiques au Sénégal à 9.1 milliards de dollars par an. Ces chiffres regroupent le coût des interventions des services de protection de l’enfance et la perte de gains professionnels futurs chez les enfants maltraités.
Pour autant, les coûts les plus importants en matière de violence proviennent des violences perpétrées sur les femmes. Elles se manifestent sous plusieurs formes, y compris l’infanticide féminin, la mutilation génitale féminine (l’excision) et l’incitation des veuves au suicide. Toutefois, le coût le plus important est dû à la violence conjugale qui se traduit par des gifles, des coups, des strangulations, des brutalités, des brûlures intentionnelles et des abus sexuels. Cette forme de violence a affecté l’an dernier plus de 28 % des femmes subsahariennes.
Les violences faites aux enfants sont multiformes, toujours, selon le rapport. Un grand nombre d’enfants subissent des méthodes éducatives très violentes à travers le monde. Si la plupart des parents appliquent des approches non-violentes comme l’explication des conséquences d’un mauvais comportement et la perte de privilèges, la prévalence des maltraitances qualifiées par l’ONU de châtiments corporels grave reste élevée touchant chaque mois 15 % des enfants dans le monde. Ces maltraitances consistent à frapper l’enfant sur le visage, les oreilles ou la tête, voire à le battre avec force avec un outil et à plusieurs reprises pour 4 % d’entre eux. 290 millions d’enfants, dont 125 millions en Afrique subsaharienne, subissent chaque mois ce type de maltraitance.
Le consensus de Copenhague est un projet lancé en 2004 qui cherche à établir les priorités pour faire avancer le bien-être de l’humanité en se basant sur la théorie de l’économie du bien-être.
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