C’est un procès qualifié d’historique qui s’est ouvert ce lundi devant le tribunal correctionnel de Paris. Et pour cause, la justice française se penche, douze ans après les premières révélations publiées dans la presse, sur l’affaire dite du « financement libyen » de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007.
La justice aura à répondre à une épineuse question : Nicolas Sarkozy a-t-il obtenu ou tenté d’obtenir des fonds provenant du pouvoir libyen pour financer une partie de sa course à l’Elysée?
En tout cas, le fils de Kadhafi, Saïf al-Islam, avait réclamé dans une interview que Nicolas Sarkozy « rende l’argent au peuple libyen ». Mouammar Kadhadi lui-même affirme dans un entretien au Figaro, révélé plus tard, que « c’est grâce à nous qu’il est arrivé à la présidence, c’est nous qui lui avons fourni les fonds ».
Le procès, qui doit durer jusqu’au 10 avril selon le calendrier prévisionnel, va permettre d’établir les éventuelles responsabilités et implications dans cette affaire qui occupe la scène médiatique depuis de nombreuses années, malgré les farouches dénégations du principal intéressé.
Définitivement condamné par la Cour de cassation depuis le 18 décembre, dans l’affaire « des écoutes », Nicolas Sarkozy doit, donc, affronter une nouvelle tempête judiciaire qui pourrait bien lui coûter cher.
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